Billetterie

Une vie pour deux

En reprise
22 octobre au 2 novembre
2013

« Même mortes elles l’attirent. Le cadavre d’une femme sur la plage et c’en est fait de mes vacances. Elle vaut quand même moins que moi, puisqu’elle est morte. »
 
– Simone

 
 
UNE VIE POUR DEUX [LA CHAIR ET AUTRES FRAGMENTS DE L’AMOUR]
 
Simone et Jean entreprennent des vacances de quelques semaines en Irlande avec l’espoir de donner un second souffle à leur vie de couple. Un jour, Jean découvre une femme morte sur la plage. Il est bouleversé par cette découverte. Qui est cette femme? Qui a-t-elle été? Simone devient jalouse de son obsession. Depuis, l’ombre de la femme ne les quitte plus. Elle devient si présente entre eux qu’ils décident de lui inventer une existence. Ce jeu aura un impact inattendu sur leurs vies.
 
UNE VIE POUR DEUX ausculte la relation fusionnelle à laquelle aspire Simone avec son compagnon de vie. Après vingt ans d’une vie en couple, comment retrouver le fi l perdu des années et communiquer à l’autre son monde intérieur? Fantasme autant que fantôme, la femme trouvée sur la plage alimente un dialogue nouveau entre eux, dans lequel se reflètent les obsessions du couple, l’image travestie des remords et des regrets de chacun. À deux, ils réécriront son histoire et, en filigrane, celle de Simone s’exprimera.
 
L’auteure Evelyne de la Chenelière souhaitait écrire à partir d’une œuvre romanesque existante, s’en approprier la trame, pour en faire une nouvelle création théâtrale. Sa grande complice Alice Ronfard, qui a créé ses pièces DÉSORDRE PUBLIC, LES PIEDS DES ANGES (ESPACE GO, 2006, 2009) et L’IMPOSTURE (TNM, 2010), lui proposa Une vie pour deux, le roman de sa mère Marie Cardinal, qui s’inspire d’un fait vécu : la découverte par la romancière et son mari, le metteur en scène Jean-Pierre Ronfard, du cadavre d’une jeune femme sur une plage d’Irlande à la fin des années 70.
 
Femme de lettres émérite, Marie Cardinal (1928-2001) a su tout au long de sa vie traduire les aspirations des femmes et parler de liberté. Elle a atteint les sommets de la renommée en 1972 grâce à son roman Les mots pour le dire, dans lequel elle racontait sa relation affective avec sa mère.