Les pieds des anges
31 mars au 25 avril
2009
« Écoutez, je vais être obligée d’arrêter, ça a rien à voir avec vous, c’est juste que je suis inconfortable avec la proximité. Je suis pas faite pour ça, moi, la danse, j’ai aucun abandon, aucun lâcher prise, je suis perpétuellement crispée, d’ailleurs c’est la même chose avec le sexe, ça se passe très mal à ce niveau-là, et je vous remercie d’avoir eu la délicatesse de faire comme si de rien était, je veux dire comme si tout était normal. »
– Marie
LES PIEDS DES ANGES OU DE L’INQUIÉTUDE EXISTENTIELLE À TRAVERS LA REPRÉSENTATION DES ANGES, ET DE L’APPARITION DE LEURS PIEDS DANS LA RENAISSANCE
Marie rédige une thèse de doctorat sur l’apparition des pieds des anges dans l’art de la Renaissance. Plus elle tente de comprendre, de raisonner et d’analyser, plus elle glisse vers l’incertitude et la mélancolie. Marie va-t-elle se mettre à croire aux anges? Pour reprendre pied dans la réalité, elle décide de s’inscrire à un cours de danse, plaque tournante de destinées et de corps hétéroclites, loisir de l’intimité accidentelle et encadrée, rassemblement d’une collectivité qui se surprend à rêver ensemble…
La pièce LES PIEDS DES ANGES traite du rêve individuel et collectif et met en scène une jeune femme qui tente de comprendre son entourage comme s’il s’agissait de systèmes solaires… mais le problème c’est que tout le monde veut être le soleil.
Evelyne de la Chenelière est l’une des figures les plus significatives de sa génération et de la dramaturgie québécoise actuelle. Ses textes sont des rendez-vous attendus par le public parce qu’ils sont débordants d’inventivité, d’humour, d’émoi, de réflexions inattendues sur la condition humaine et la fragilité du monde. On lui doit, entre autres, les pièces DES FRAISES EN JANVIER, AU BOUT DU FIL, L’HÉRITAGE DE DARWIN, HENRI & MARGAUX, BASHIR LAZHAR, LE PLAN AMÉRICAIN et DÉSORDRE PUBLIC, pièce présentée à ESPACE GO en 2006 dans une mise en scène d’Alice Ronfard. Evelyne de la Chenelière a également fait partie du collectif d’auteurs du spectacle d’ouverture de la saison 2004-2005 d’ESPACE GO, LES HOMMES AIMENT-ILS LE SEXE, VRAIMENT, AUTANT QU’ILS LE DISENT?
La curiosité insatiable d’Alice Ronfard l’engage dans une recherche théâtrale audacieuse. Elle convie le public à un nouvel étonnement à chacune de ses mises en scène. À travers la trentaine de pièces qu’elle a dirigées, elle a exploré les auteurs classiques (Molière, Rostand, Marivaux), ceux du répertoire (Schiller, Claudel), les contemporains (Gombrowicz, Koltès, Vinaver), de même que les dramaturges québécois (Chaurette, Garneau, Dubois). Son travail fut maintes fois récompensé : on pense, entre autres, au Masque de la meilleure mise en scène pour YVONNE, PRINCESSE DE BOURGOGNE de Gombrowicz (Théâtre du Trident, 1998), au Prix de la meilleure mise en scène de l’Association québécoise des critiques de théâtre pour L’ANNONCE FAITE À MARIE de Claudel (ESPACE GO, 1989), et au Grand Prix du Conseil des Arts de la Communauté urbaine de Montréal pour LA TEMPÊTE de Shakespeare (ESPACE GO, 1988).