
Caryl Churchill est une dramaturge britannique née le 3 septembre 1938 à London. C’est l’une des figures les plus influentes du théâtre contemporain, reconnue pour ses pièces qui explorent des thèmes politiques, sociaux et féministes. Son travail est souvent marqué par des expérimentations formelles, des dialogues non linéaires et une exploration des rapports de pouvoir, en particulier entre les genres. Son œuvre a influencé des générations de dramaturges, dont Sarah Kane, Mark Ravenhill et David Hare.
Caryl Churchill grandit à Montréal, où elle fréquente la Trafalgar School for Girls de Westmount, puis retourne en Angleterre pour suivre des études de littérature à l’Université d’Oxford. C’est à cette période qu’elle écrit ses premières pièces Downstairs (1958), You’ve No Need to be Frightened (1959) et Having a Wonderful Time (1960). Elle compose ensuite de courtes pièces radiophoniques pour la BBC et pour la télévision. Au début des années 1970, elle se dirige vers la scène et travaille comme auteure résidente au Royal Court Theatre de Londres en 1974 et 1975. Elle collabore également aux travaux de compagnies dont le mode de création repose principalement sur des ateliers d’improvisation avec des auteurs. Durant cette période de recherche et de travail intense, elle écrit de nombreuses pièces qui deviendront des succès, dont Light Shining on Buckinghamshire (1976), Vinegar Tom (1976), Top Girls (1982), récipiendaire des prix d’écriture dramatique Obie et Susan Smith Blackburn, Fen (1983), A Mouthful of Birds (1986) et Serious Money (1987), couronnée à cinq reprises Meilleure pièce de l’année. À partir des années 90, les pièces de Churchill accordent de plus en plus de place au mouvement, à la danse et à la musique. Sa collaboration avec des chorégraphes et des musiciens lui permet de renouer avec le travail en collectif du début de sa carrière, un travail dont elle a toujours souligné l’importance déterminante pour son écriture et sa compréhension du monde.
ÉDITH PATENAUDE
Finissante du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 2006, Édith Patenaude se lance aussitôt dans la création avec la compagnie Les Écornifleuses, dont elle assure la direction artistique. Elle joue et écrit, mais c’est la mise en scène qui devient rapidement son terrain de jeu de prédilection. En 2013, elle écrit, interprète et dirige la pièce Le monde sera meilleur pour le Périscope et elle signe la mise en scène de L’Absence de guerre de David Hare, spectacle repris au Trident et à la Licorne, pour lequel elle remporte le Prix de la mise en scène des Arts et de la Culture de Québec. La même année, elle participe à la création du iShow, spectacle collectif présenté sur plusieurs scènes du Québec et de la France, qui reçoit le Prix du meilleur spectacle Montréal de l’Association québécoise des critiques de théâtre (AQCT). En parallèle, elle assure la direction artistique du Jamais Lu Québec de 2012 à 2015. En 2016, elle reprend Mes enfants n’ont pas peur du noir de Jean-Denis Beaudoin au Théâtre d’Aujourd’hui (prix du Meilleur spectacle – Montréal de l’AQCT), ainsi que l’adaptation du roman culte 1984 de George Orwell, coproduit par le Trident et le Théâtre Denise-Pelletier (prix du Meilleur spectacle – Québec de l’AQCT). En 2017, elle assure la mise en scène de la pièce Far Away de Caryl Churchill, présentée au Périscope, au Prospero et aux Zones Théâtrales; et co-met en scène Post humains, de Dominique Leclerc, qui s’illustre autant sur la scène d’Espace Libre que de la Shaubüne, à Berlin. L’année suivante, elle signe une première mise en scène chez Duceppe, celle d’Oslo de J.T. Rogers. Elle y dirige par la suite les spectacles Rose et la machine de Maude Laurendeau (2021), Pétrole de François Archambault (2022) et Gaz bar blues, pièce tirée du film de Louis Bélanger (2023). Au cours des dernières saisons, elle signe les mises en scène de Corps célestes de Dany Boudreault au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui (2020), des Étés souterrains de Steve Gagnon à La Licorne (2021-23), des Sorcières de Salem d’Arthur Miller au Théâtre Denise-Pelletier (2021), d’Un ennemi du peuple d’Henrik Ibsen (2022) et du Père de Florian Zeller au TNM (2024), et de Wollstonecraft de Sarah Berthiaume au Théâtre de Quat’Sous (2023). À l’automne 2023, elle dirige Tremblements de Christophe Morris, et fait par là son entrée au Théâtre ESPACE GO, dont elle assure la direction artistique et la codirection générale depuis 2024.