Billetterie

Le dispositif

La scénographie est constituée d’un échafaudage installé dans un grand bassin d’eau. Des passerelles cheminent au-dessus du bassin. Inspirée des abris de fortunes sur pilotis, l’architecture est pensée pour dérouter le mouvement des performeuses. Toutes les circulations demandent de l’énergie et de l’inventivité.

 

Le dispositif lumineux et sonore est conçu pour donner une vie autonome à cette architecture instable. Des lampes, intégrées à l’échafaudage, permettent de lui conférer une sorte d’agentivité, d’autonomie sur le plateau. Au gré de la lumière, il semble palpiter, souffler, devenir un corps à part entière.

 

Des microcontacts collés aux plateformes sont utilisés pour amplifier leurs tremblements et renforcer l’impression d’une constante quête d’équilibre sur cet habitat fragile. En plus d’un système de diffusion quadriphonique traditionnel qui permet de plonger le spectateur dans un univers sonore de type cinématographique, des amplis de guitare électriques placés un peu partout dans l’espace ouvrent sur des percées sonores inattendues. Des transducteurs solidiens de basses fréquences (shaker) sont fixés à l’échafaudage. Le son retransmis de cette manière permet de créer des tremblements qui donnent vie à la structure.

 

L’espace physique, lumineux et sonore est créé pour ouvrir un terrain de jeu instable pour les performeuses, les obligeant à un qui vive constant. Il évoquera un lieu refuge, précaire oui, mais aussi chaleureux et magique. Un grand soleil orange se lèvera à un certain moment, ouvrant vers un nouvel horizon.