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Mot de Christopher Morris

Les carnets de tremblements

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Il y a six ans, j’ai envoyé un courriel au bureau de Toronto de Médecins Sans Frontières (MSF) pour leur demander si je pouvais créer un projet théâtral sur leur organisation. J’ai expliqué que je voulais suivre un médecin ou une infirmière avant, pendant et après sa première mission et écrire une pièce sur l’impact de sa mission. Pour mon plus grand bonheur, ce courriel a atterri dans la boîte de réception de Wayne Leung, alors responsable de la communication numérique de MSF.

 

 

Par un heureux hasard, Wayne était également critique de théâtre et rédacteur en chef de la revue théâtrale en ligne Mooney on Theatre. Wayne a trouvé mon idée géniale! Il l’a présentée à ses supérieurs, s’est arrangé pour que je participe à un cours de formation MSF de trois jours à Toronto pour le personnel sur le point de s’embarquer pour leur première mission et c’est là que j’ai rencontré l’infirmière Liza Courtois, qui est la source d’inspiration de cette pièce de théâtre. Wayne a également plaidé pour que je rejoigne Liza sur le terrain afin que je puisse faire des recherches. Wayne et moi avons sympathisé au cours des nombreux cafés et dîners que nous avons partagés, discutant de théâtre et des aventures qu’il vivait avec MSF. Au cours des deux années qui ont suivi, Wayne a pris continuellement de mes nouvelles alors que je développais la pièce, et il était toujours là pour m’aider. Cela ne m’a même pas dérangé lorsqu’il a écrit une critique quelque peu négative de ma performance dans A DOLL’S HOUSE! Et pourtant, la vie avait une façon de prendre une direction soudaine et inexplicable…

 

 

Pendant le court laps de temps où nous regarderons cette pièce ce soir, nous partagerons le même espace, nous respirerons le même air et après, vous, le public, rentrerez chez vous. Et le 2 décembre prochain, cette production fermera ses portes et l’équipe artistique passera à d’autres spectacles, et tout cela deviendra peut-être un souvenir, ou un sentiment, dont nous nous souviendrons ou que nous oublierons, et ce n’est pas grave. Tout cela fait partie des rythmes de vie magnifiques et déroutants que nous suivons. Mais il y a six ans, j’ai rencontré un homme vif d’esprit qui pensait que ce projet était plutôt cool, qui croyait en ce que je pouvais faire et qui était tout simplement heureux de m’aider. Sa gentillesse nous a toutes et tous réuni·es ce soir, et je lui suis reconnaissant d’avoir lu mon courriel et de m’avoir tendu la main.

 

 

Merci, Wayne.
Je te dédie ce moment de théâtre.

 

 

Christopher Morris
Auteur de la pièce tremblements

 

 

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