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Le Mont Analogue : extraits de critiques

« On est dans quelque chose de très punk comme univers, treize interprètes autour de Jean-François Casabonne, tous très, très jeunes. Le mariage du théâtre, de la musique et de la danse contemporaine. J’ai beaucoup aimé ce que vu. Il y a quelque chose là pour la suite du monde des arts, une forme d’hybridation très heureuse. »
Catherine Richer, Le 15-18, Ici Première
 
 
 
« Libre interprétation de la proposition inachevée de M. Daumal, Le Mont Analogue nous transporte dans un voyage tant émotionnel que spirituel. Pendant 75 minutes, nous suivons avec conviction les six danseurs, six musiciens et le touchant guide d’alpinisme dans leur voyage loufoque. Malgré quelques réticences au départ, on sent que les personnages embarquent finalement corps et âme dans cette aventure. L’aventure d’une vie. Bien qu’ils parlent peu, on s’attache rapidement aux interprètes et aux relations qui se créent entre eux, qui naissent sous nos yeux. On connecte avec eux par le corps et les mouvements. En effet, les états d’âme qu’ils vivent, en même temps que leur rude traversée, les liens qui naissent, la colère ou encore le soulagement, toutes ces émotions sont traduites par le mouvement et la danse.
 
La musique et les harmonies vocales faites devant nos yeux, par les personnages eux-mêmes, ajoutent aussi à la connexion avec le public. La pureté des voix et leur entremêlement avec les moments de l’histoire et les corps mouvants créent des moments de beauté, parfois électriques, parfois touchants. Enfin, le décor et les lumières subliment le tout, en légèreté, mais en justesse. Tout est créé sous nos yeux, sans artifices, et avec beaucoup d’authenticité.
 
Pour une fois, un spectacle multidisciplinaire porte très bien son nom puisque chaque art est au même niveau et prend la même place, sans avoir à forcer. En effet, il y a clairement une trame narrative, magnifiquement portée par M. Casabonne, une histoire claire à suivre qui amène à la réflexion ; des sons, voix, musiques qui entourent et appuient chaque moment ; et enfin du mouvement et de la danse pour incarner les émotions, passer à travers les différentes sensations de ce voyage impossible. Une exploration sensorielle et spirituelle qui fait du bien à voir et à sentir. »
Léa Villaba, Le Devoir
 
 
 
« Avec Le Mont Analogue, BOP Ballet Opéra Pantomime et LFDT LO FI Dance Theory permettent aux spectatrices et spectateurs de plonger dans l’univers passionnant du romancier René Daumal qui a imaginé une sorte d’univers parallèle, de Triangle des Bermudes habitable, un mont quelque part dans le Pacifique qui n’aurait pas encore été découvert par les cartographes. Avec sa plume magnifique, poétique, sensible, la femme de théâtre Clara Prévost nous amène dans cet univers fascinant et donne à la formidable chorégraphe Wynn Holmes une partition de rêve pour sa première mise en scène au théâtre.
 
Le résultat, un magnifique spectacle qui marie théâtre, poésie, danse, musique, chant, lumières, réunit une distribution de grand talent qui coupe le souffle. L’environnement sonore que crée Hubert Tanguay-Labrosse aussi est à couper le souffle. Dans une scénographie pour le moins minimaliste de Guillaume Lord, on arrive à croire à l’embarcation, à l’odyssée, à la montagne que découvrira l’équipage. On est complètement transportés !
 
Le Mont Analogue est de ces spectacles qui étonne mais qui séduit tout de suite, d’emblée. On s’attache aux multiples personnages tout autant qu’à leurs interprètes, des virtuoses qui méritent d’être applaudis pour ce magnifique travail d’équipe.
 
Célébrons cette œuvre d’art qui célèbre magnifiquement les arts de la scène et la littérature de science-fiction. Un objet rare. »
Yanick Comeau, Théâtralités
 
 
 
« Un spectacle étonnant qui met à contribution à parts égales le théâtre, la danse et la musique.
 
Dans ce spectacle hybride, c’est la musique qui éblouit. Hubert Tanguay-Labrosse élabore, sur un canevas contemporain, une trame musicale aux dissonances et aux harmonies exquises qui convoquent tantôt la limpidité minérale d’un glacier, tantôt la chaleur d’une foule en extase. Après les jeux d’appels et les échos des débuts, on y retrouve des odes et des oraisons, des bribes de cantiques et de vieille chanson française, des célébrations percussives et même une pièce à l’orgue aux relents d’encens et de sacré. Les voix de Janelle Lucyk, Gabriel Dharmoo et Jeanne Laforest, en solo ou harmonie, créent par leurs timbres singuliers des atmosphères à la fois délicates et intenses, et lorsqu’une de leurs phrases s’achève sur un silence, elle laisse dans son sillage un saisissement palpable dans le public. Et les instruments de musique élaborés par le concepteur Tom Jacques ajoutent encore à l’expérience de l’étrangeté dans le familier.
 
Le décor d’une grande sobriété laisse toute la place à un dispositif mobile qui se transforme en ciel, en pont de bateau, en pan de montagne, au gré de la narration. Il est habilement complémenté par un éclairage expressif qui rend l’ardeur du soleil de midi et les demi-teintes d’une aube maritime, ou encore qui laisse crûment la place aux corps sans artifice.
 
Par son mélange d’érudition, de mysticisme et de culture geek, Le Mont Analogue constitue une proposition captivante rendue prodigieusement vivante par son ancrage dans la danse et la musique. Écrit il y a près de cent ans, le roman souligne, par son questionnement sur le rapport de l’humain avec son environnement et l’importance de la collectivité, des préoccupations bien tangibles à l’époque actuelle. Fidèle au texte inachevé, le spectacle se termine sur un moment choral exceptionnel qui laisse présager une résonance des harmoniques à l’infini. On reste interdit dans l’écho de cette poésie incandescente. »
Caroline Coicou, JEU Revue de théâtre
 
 
 
« LA SPLENDEUR QUI TRANSPORTE
Portée par 13 interprètes de talent, cette création d’une grande finesse nous entraîne dans la quête d’un idéal inatteignable.
 
Touchée par la profondeur et la réflexion qu’il y a dans le roman, Clara Prévost a réussi à faire ressortir ces aspects dans son texte. De longs silences apportent un côté contemplatif et donnent l’espace requis à la danse et à la musique pour s’exprimer. Les impressionnantes chorégraphies de Wynn Holmes sont bercées par la musique d’Hubert Tanguay Labrosse.
 
Le mélange des disciplines est harmonieux et il en résulte un objet d’une grande beauté.
On a fait de ce roman culte inachevé une pièce au rendu à la fois brut et léché. »
Nancie Boulay, BP Arts Média
 
 
 
« Ce spectacle aux confluents du théâtre, de la musique et de la danse est magnifique!
 
Wynn Holmes réunit un équipage de 13 interprètes des milieux du théâtre, de la musique et de la danse qui sont merveilleux dans cette performance et montrent à nous un miroir profond. Les mouvements sont beaucoup inspirés à l’alpinisme et à l’escalade et semblent exigeants, dynamiques et parfois difficiles. On voit l’épuisement des personnages, le travail des corps, leur repos… Clara Prévost a réussi une dimension poétique, à faire ressortir ces aspects dans son texte. Rien n’est montré, tout est brillamment suggéré, aucun décor n’est inclus dans la scénographie. Les expérimentations musicales d’Hubert Tanguay-Labrosse ajoutent une couche mystérieuse et excitante.
 
À voir, cette performance d’une grande beauté, tendresse et pleine d’introspection. »
Jacqueline Van De Geer, Artsetculture.ca
 
 
 
« LA MULTIDISCIPLINARITÉ À SON MEILLEUR
La chorégraphe et metteuse en scène Wynn Holmes a saisi l’opportunité de faire de cette histoire un spectacle complet et multidisciplinaire qui rassemble le talent de 13 interprètes issus du théâtre, de la musique et de la danse. En se basant sur le récit fabuleux de Daumal, elle s’est alliée de ses cocréateurs Clara Prévost et Hubert Tanguay-Labrosse pour présenter un monde sur scène qui suscite, à travers cette histoire improbable, de grandes réflexions sur le sens de la communauté et sur la quête constante d’une vérité plus grande que soi.
 
Dans l’élaboration de la chorégraphie pour Le Mont Analogue, Wynn Holmes affirme s’être inspirée des mouvements qu’on associe à l’alpinisme et à l’escalade. Comme pour évoquer le sentiment d’aventure et tous les défis physiques qu’une telle entreprise représente, les mouvements sont ancrés dans l’effort, l’exigence et le chaos. L’idée de construire quelque chose en groupe, avec une intention commune, pour se rassembler autour d’une mission qui sort du réel, est bien présente dans la mise en scène.
 
L’aspect multidisciplinaire de l’œuvre permet de transporter l’auditoire dans une sorte de voyage, avec les artistes, qui forment l’équipage, qui nous éblouissent par des performances vocales vaporeuses, des chorégraphies complexes et des interprétations théâtrales senties. L’assemblage des voix et du mouvement forme un tout très cohérent, tout en puissance. »
Gabrielle Deschamps, Passion Mtl
 
 
 
« UNE ŒUVRE ENTIÈRE, FRUIT D’UN TRAVAIL COLLABORATIF RÉUSSI
Au niveau du travail chorégraphique, on ressent totalement l’effort somatique qui émane de chacun des danseurs. Je lève notamment mon chapeau à Nicholas Bellefleur et à Cyndie Forget-Gravel. Vraiment, leurs solo et duo m’ont vraiment tapé dans l’œil.
 
Je tiens également à souligner l’expérimentation musicale d’Hubert Tanguay-Labrosse, cofondateur de BOP. Ses compositions, rythmées par les instruments de musique créés par le concepteur Tom Jacques, m’ont donné l’impression d’entendre la musique de Philip Glass sur une bande sonore pour La Montagne sacrée de Jodorowsky! Faut le faire!
Avant de conclure, il m’est également nécessaire de glisser un mot ou deux sur la conception lumineuse réalisée par Paul Chambers. Juste au-dessus de la scène, on retrouvait un immense rectangle de lumière DEL qui semblait servir, tantôt de portail, tantôt de ciel. Le tout était enveloppé d’éclairages expressionnistes emplis de fumée, ce qui apportait un aspect onirique à leur quête.
 
Outre le fait que ce spectacle semble s’être muselé dans la dramaturgie du livre pour incorporer l’aspect théâtral de cette œuvre, on ressort néanmoins de la salle avec l’impression d’avoir pris part à une exploration philosophie et spirituelle qui éveillent tous nos sens à la fois. »
Guy-Philippe Côté, Bible urbaine