Sous la tente
Au milieu des fourrures et des couvertures
j’avais envie de réunir des femmes qui m’inspirent
de les entendre, tour à tour, parler d’amour
Chacune offrant son tison au feu, comme le dit si bien Joséphine.
Au-dessus de la tente
l’univers est vaste
le silence, musique
l’amour, infini
Sous la tente
la lumière du feu oscille
les oreilles s’emmitouflent
les mots deviennent chatouilles
C’est le territoire qui inspire les plus beaux des poèmes
Et il n’y a rien de plus tendre que de se coller
sous un ciel étoilé
contre l’être aimé
Sous la tente
voici des paroles qui réchauffent
en plein cœur de l’hiver
des voix qui s’élèvent
jusqu’à faire fondre la neige
et des mémoires collectives qui se tressent
dans l’instant présent.
Merci à vous de venir nous entendre!
Émilie Monnet
Mishkumis : Framboises
Kisis : Soleil
Mishkumis Kisis : Juillet en Anishnabemowin.
Ou : Le soleil des framboises
Je voudrais me mettre des framboises entières à chacun de mes doigts
et un à un te les rentrer dans la bouche
d’abord l’annuaire
puis l’index
Le majeur
le ‘tit doigt
Et le pouce
Que une à une les graines de framboises éclatent sur ta langue
Une explosion de jus sucré sous le soleil de juillet