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Marie NDiaye

Née en France, d’une mère française et d’un père sénégalais, Marie NDiaye est tout autant femme de lettres qu’humaniste engagée et généreuse.
 
S’initiant très tôt à l’écriture de romans et de nouvelles, NDiaye entre en littérature avec toute sa subjectivité dès son plus jeune âge. À seulement 17 ans, elle publie son premier roman Quant au riche avenir (1985) aux Éditions de Minuit. Son œuvre, qualifiée d’écriture féminine expérimentale, est vite saluée par la critique qui souligne son talent précoce et admire la poétique des imaginaires féminins qu’elle déploie.
 
En 2001, l’autrice reçoit les honneurs du prix Femina pour Rosie Carpe, un roman familial se déroulant en Guadeloupe. Entre 2000 et 2005, NDiaye se tourne vers la littérature jeunesse et publie trois romans : La Diablesse et son enfant (2000), Le Paradis de Prunelle (2003) et Le Souhait (2005). Elle contribue ensuite à l’écriture du scénario du film White Material de Claire Denis. Quelques années plus tard, en signant un véritable hymne à la résistance avec son œuvre Trois femmes puissantes (2009), l’autrice décroche le prestigieux prix Goncourt.
 
L’écriture de Marie NDiaye, travaillée par l’oralité et le fantastique, emprunte aux contes africains et rappelle par endroits le réalisme magique de la littérature sud-américaine. Bien qu’elle dialogue avec certains canons de la littérature au tout début de sa carrière (Kafkas, Duras, entre autres), elle prend rapidement une distance et développe la singularité de son univers.
 
C’est à la fin des années 90 que Marie NDiaye se met à écrire pour le théâtre. Elle plonge alors au cœur du trouble identitaire contemporain avec sa première pièce HILDA (1999). Sa dramaturgie se situe dans le sillon d’un théâtre contemporain français. Avec PAPA DOIT MANGER (2003), elle devient la première autrice dramatique à entrer au répertoire de la Comédie Française de son vivant. Sa pièce LES SERPENTS est publiée en 2004. Elle renoue alors avec les thématiques de l’incertitude et de l’hostilité déjà très présentes dans EN FAMILLE (1991) et LA NAUFRAGÉE (1999).
 
Du symbolisme de Cocteau en passant par l’existentialisme beckettien, ou encore par la figure du double et de la marginalité chez Genet, NDiaye écrit un théâtre de la cruauté où les corps et le débordement du verbe interrogent nos pulsions les plus intimes.