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Soifs Matériaux : extraits de critiques

Soifs Matériaux

Retour à la pièce

« L’une des propositions théâtrales les plus fortes à avoir été montées des dernières années, quelque chose comme un incontournable. Le choix de Marleau et Jasmin en est un sans concession, à la hauteur de l’œuvre de Blais : ils sont demeurés fidèles à ses changements narratifs sans désirer lui insuffler trop de théâtralité. Il n’y a aucune fausse note d’interprétation, pour une première, dans une proposition s’étalant sur quatre heures. C’est un tour de force. Une réussite sur toute la ligne, mais surtout, une célébration de l’une de nos plus grandes œuvres littéraires. Une pièce comme un monument. »
Jérémy Laniel, Voir
 
 
 
«Trois étoiles et demie
Une œuvre monumentale. Un travail colossal. Un spectacle de près de quatre heures porté avec conviction, traversé par des moments de grâce. La scène où l’on reproduit le délire du jeune suprémaciste blanc vaut à elle seule le détour! Une mise en scène soignée! La production rend bien la respiration unique de Soifs, son fabuleux pouvoir d’évocation. »
Luc Boulanger, La Presse

 
 
 
« Une performance qui ne pourra laisser quiconque indifférent. Déjà, à travers ces premières paroles, le style narratif de Blais résonne sans que personne puisse s’y méprendre. Marcel Pomerlo qui, en professeur malade, peine à achever ses phrases, expose la vulnérabilité de la condition humaine avec une puissance et une sincérité des plus touchantes. Tout en finesse et d’une voix suave, Schwartz s’avère crédible dans son rôle d’auteur, mari et père tourmenté par les atrocités du monde.
 
Le travail d’Elen Ewing aux costumes assez remarquable. Éclairages subtils de Marc Parent. Lorsque la fin s’annonce, toute l’équipe peut revenir récolter les applaudissements sincères de l’auditoire avec une grande fierté. Chacun ayant eu son moment de gloire, il est évident qu’il ne peut en être autrement.
 
Avec des personnages aussi intéressants à découvrir par leur individualité si bien marquée, il devient bien complexe de retirer ne serait-ce qu’une seule page. »
Alexane Roy, montheatre.qc.ca
 
 
 
Un spectacle immense, un condensé puissant de l’œuvre humaniste de Marie-Claire Blais. La fluidité de la parole de la romancière, pratiquement sans ponctuation à l’écrit, est transposée à la scène de façon sensible.
 
Les personnages bien définis par le texte et la mise en scène n’enlèvent rien au fait qu’il s’agit d’une partition extrêmement difficile à interpréter. Il est d’autant plus agréable de la voir couler de source dans la bouche d’interprètes extraordinaires. Quand peut-on rêver de faire jouer ensemble des talents comme ceux d’Emmanuel Schwartz, Anne-Marie et Sophie Cadieux, Fayolle Jean, Dominique Quesnel, Marcel Pomerlo, Sébastien Dodge, Christiane Pasquier, notamment ? Ceux-ci et ceux-là, interprètes, metteurs en scène, musiciens et concepteurs ont réalisé un grand moment de théâtre… »
Mario Cloutier, En toutes lettres
 
 
 
« Un projet fou. À la démesure romanesque devait répondre celle du spectacle. Tous s’emparent du texte avec aisance, mais du groupe, c’est la grande Christiane Pasquier, dans le rôle de Mère, qui retient le plus l’attention. Son phrasé mélodieux s’accommode à la perfection de la syntaxe si particulière, fuyante et tourbillonnante de Marie-Claire Blais. La voir sur scène est, comme d’habitude, un moment de pur bonheur.
 
Il faut reconnaître à Marleau une adaptation d’une limpidité exemplaire : si quelqu’un pouvait se charger d’un tel projet, c’était bien lui, passé maître dans le travail sur la matérialité des mots et la transposition scénique de textes non théâtraux.
 
SOIFS MATÉRIAUX est porté par la même grâce qui faisait de Lumières, lumières, lumières un spectacle lumineux aux accents impressionnistes qui déploie ses couches de sens tranquillement, intellectuel sans être hermétique, sensuel sans être racoleur, d’une précision remarquable. »
François Jardon-Gomez, Spirale
 
 
 
« 4 étoiles ½ – Une création d’exception
Défi de taille pour le duo de UBU, qui a su respecter l’unicité et les traits distinctifs de l’écriture de Blais pour leur adaptation de cette grande œuvre littéraire à la scène théâtrale.
Il est impossible de rester indifférent devant le travail de mise en scène exceptionnel de Denis Marleau et Stéphanie Jasmin. Ils nous en mettent encore une fois plein la vue en nous présentant une scénographie et une mise en scène multidisciplinaire et contemporaine propre à eux, des choix musicaux impeccables et une magnifique et intelligente intégration de vidéos.
L’utilisation de la vidéo est brillamment utilisée, sans abus, complète ce qui se passe sur scène, soutient les propos des personnages et amène une dimension contemporaine et unique à la mise en scène qui nous est servie.
 
La distribution complète est tout simplement impeccable. En plus de grands noms, nous avons également la chance découvrir de nouveaux visages qui font un travail tout aussi remarquable que leurs collègues expérimentés.
 
J’ai été envoûtée, complètement hypnotisée par la chorégraphie des mots, et par les éléments de scénographie absolument magnifiques qui accompagnaient une mise en scène rythmée et divinement pensée.
 
Une œuvre complexe, réussie sur tous les points, que les amateurs de théâtre avertis sauront assurément apprécier à sa juste valeur. »
Virginie Chauvette, labibleurbaine.com
 
 
 

« Une apothéose pour Denis Marleau et Stéphanie Jasmin
Une pure merveille. Comme quoi, l’œuvre romanesque de l’immense Marie-Claire Blais transposée au théâtre par Denis Marleau et Stéphanie Jasmin, atteint l’événementiel. Un travail colossal d’adaptation! Une distribution remarquable!
 
La puissance scénique de Soifs Matériaux doit beaucoup aussi à la présence sur scène des musiciens du Quatuor Bozzini, avec à leurs côtés Philippe Brault et Jérôme Minière. D’une incontestable et enviable efficacité, les six musiciens soutiennent tout en nuances musicales le jeu des comédiens. C’est là un luxe de les voir et de les entendre en direct que peu de productions peuvent s’offrir, et qui ici paraissent faire partie intrinsèque du jeu et des émotions à chaud des acteurs.
 
Une autre dimension de cette réussite est la très belle et ingénieuse scénographie de Stéphanie Jasmin, en même temps que sa conception vidéo abondamment illustrée sur le mur en fond de scène.
 
Le duo Marleau-Jasmin confirme sa vive excellence dans l’exercice théâtral qui fait du bien et élève l’esprit. Les quatre heures en scène vite passées de cet accomplissement artistique complet en font sans conteste une œuvre à la hauteur du niveau attendu au Festival TransAmériques. »
Gilles G. Lamontagne, sors-tu.ca
 
 
 
« Très réussi. On ne veut pas perdre un mot parce que tout y est. Anne-Marie Cadieux est absolument impériale. »
Francine Grimaldi, Samedi et rien d’autre, ICI Première
 
 
 
« Hybride entre l’objet théâtral et l’événement littéraire, Soifs Matériaux est un spectacle d’une envergure colossale digne de l’œuvre de Marie-Claire Blais. »
Rose Normandin, lesmeconnus.net
 
 
 
« Faisant les cent pas sur le boulevard Saint-Laurent durant l’entracte de Soifs Matériaux, j’ai longuement tenté de nommer l’émotion qui venait de me saisir. Les raisons d’aimer Soifs Matériaux s’accumulaient : qualité des acteurs, enchaînements fluides des séquences grâce à une utilisation habile de la scénographie, travail sur le son permettant un jeu intime. Et la musique! Mais j’avais beau chercher, la raison principale de mon émotion m’échappait : Soifs Matériaux était un peu plus qu’un très bon spectacle.
 
Rares sont les spectacles dont on peut affirmer qu’ils explorent des formes nouvelles, et dont on peut être sûr que de nombreuses scènes continueront longtemps à nous hanter. »
Philippe Mazeny, Spirale