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La nation crie

Les deux voyages de Suzanne W.

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Au Québec, la population crie s’élève à plus de 14 500 personnes, répartie dans neuf villages situés sur les rives de la baie James et de la baie d’Hudson ainsi qu’à l’intérieur des terres. La nation crie appartient à la grande famille linguistique et culturelle algonquine. La totalité de la population parle la langue crie, tandis que l’anglais est la langue seconde de la majorité.
 
Originaires des plaines de l’Ouest canadien, les Cris vivaient traditionnellement en petits groupes nomades, tirant leur subsistance de la chasse et de la pêche. Au Québec, ils résidaient dans le secteur de la baie James. Dès 1670, la traite des fourrures a constitué pour eux une activité économique très importante.
 
Au XXe siècle, la présence grandissante du gouvernement fédéral à la baie James, l’introduction de l’école obligatoire, la construction de maisons permanentes et le déclin du commerce des fourrures ont bouleversé le mode de vie des Cris. Dans les années 1970, ils se sont dotés d’une organisation politique structurée, le Grand Conseil des Cris du Québec, dans le contexte des projets hydroélectriques et de développement de la baie James.
 
En 1975, ils signent, avec les Inuits et les gouvernements du Québec et du Canada, la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (CBJNQ), qui leur assure la propriété ou l’usage exclusif de territoires couvrant 5 544 km2, des droits exclusifs de chasse, de pêche et de piégeage sur une superficie de 69 995 km2, ainsi que l’obtention d’une indemnité pour la prise en charge et le financement de diverses obligations des gouvernements dans les domaines de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de la sécurité du revenu principalement. La CBJNQ transforme l’univers des Cris, car elle entraîne la création d’institutions et d’organismes administratifs cris, de même que de nombreuses entreprises qui contribuent à l’essor économique de la population crie.
 
La mise en œuvre de la CBJNQ engendre cependant de nombreux problèmes, que le gouvernement du Québec et la nation crie conviennent de régler par la signature de la Paix des braves en 2002, établissant ainsi les bases d’une nouvelle relation.
 
 
Source : Secrétariat aux affaires autochtones du Québec
http://www.autochtones.gouv.qc.ca/relations_autochtones/profils_nations/cris.htm
 
 
 

EEYOU ISTCHEE BAIE-JAMES

 
L’ultime grande nature
 
Au nord du Québec, les grands espaces sont rois! Dans un immense territoire presque vierge, qui s’étend entre les 49e et 55e parallèles et qui fait presque le cinquième du Québec, vivent à peine 31 000 personnes.
 
Répartis en neuf communautés le long du littoral de la baie James ainsi qu’à l’intérieur des terres, les quelque 16 000 Cris qui habitent ce territoire depuis des millénaires le nomment Istchee (Terre du peuple). Quatre municipalités et trois localités jamésiennes parsèment également la région, dont l’économie repose en bonne partie sur l’utilisation des ressources naturelles.
 
 
 

L’appel nordique
 
Recouverte d’innombrables rivières et de plans d’eau, la région constitue l’un des derniers territoires vierges du monde. On y trouve le plus grand lac naturel du Québec (2 335 km²) : le lac Mistassini. Celui-ci se trouve dans la réserve faunique des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi, qui couvre un territoire vaste comme la Sicile! Une partie de cette réserve faunique et le territoire adjacent sont maintenant compris dans la réserve de biodiversité projetée, Albanel-Témiscamie-Otish, en voie de devenir un parc national du Québec. Du 49e au 52e parallèle, la forêt boréale domine le paysage avec ses épinettes noires, avant de céder la place à la taïga, qui s’installe graduellement jusqu’au 55e parallèle. Une importante harde de caribous hiverne dans la partie septentrionale du territoire. Réputée pour l’abondance de son gibier et de ses poissons, la région compte de nombreuses pourvoiries et promet des prises de choix aux pêcheurs et aux chasseurs.
 
 
 

L’hiver, le vrai
 
Une destination aussi nordique jouit évidemment d’un enneigement sans pareil. Des sentiers de motoneige sillonnent le secteur sud du territoire et relient plusieurs communautés, de Valcanton à Chibougamau, en passant notamment par Matagami, Lebel-sur-Quévillon, Waswanipi, Oujé-Bougoumou, Mistissini et Chapais.
 
 
 

Une culture authentique
 
Tout en étant ouverts sur le monde d’aujourd’hui, les Cris ont toujours su préserver leur langue et leur culture. Cette volonté s’est concrétisée par la création de l’Institut culturel cri Aanischaaukamikw qui initie les visiteurs au mode de vie traditionnel des Cris, basé sur la chasse, la pêche et le piégeage, de même qu’à leurs récits ancestraux, à leur cuisine authentique et à l’artisanat unique des neuf communautés.
 
 
 

Modernité et tourisme
 
Les rivières de la baie James ont vu naître dans les dernières décennies de colossales installations hydroélectriques, dont l’aménagement Robert-Bourassa, où se trouve la plus grande centrale souterraine du monde, et la centrale La Grande-1. Des dizaines de milliers de travailleurs ont séjourné dans la région de 1950 à nos jours pour bâtir cet impressionnant complexe. Radisson, l’ultime destination au nord de la Route de la Baie-James, a logé les travailleurs qui ont œuvré à la construction des barrages.
 
 
 

Une riche nature
 
Le territoire recèle également d’importantes richesses forestières et minéralogiques : or, argent, cuivre et zinc. La région est aussi riche d’un éventail d’écosystèmes, notamment la toundra, la taïga et la forêt boréale où, étonnamment, on trouve une grande variété de champignons comestibles.

 
 
Source : BonjourQuebec.com
Site touristique officiel du gouvernement du Québec