Edgar
Enfant de 8 ans, frappé par une voiture il y a 7 ans. Absent du plateau, mais évoqué par tous. Fils de Susanne et Ludwig, chéri par sa grand-mère. Possédait un ballon.
Susanne
Mère d’Edgar, dans le deuil. Professeure de musique, se contente désormais de frôler les notes. Elle et son mari prennent soin de la mère de Ludwig. Après l’avoir observé à la fenêtre, Susanne se rapproche de Rabe, devient sa maîtresse, puis s’installe avec lui.
Ludwig
Père d’Edgar, dans le deuil. Travaille à l’administration immobilière. Joueur régulier de loto, il cherche à provoquer les hasards. Amant de Karoline, se dit amoureux d’elle, mais elle finit par le rejeter. Erre dans les bois.
Rosmarie
Grand-mère d’Edgar, attachée à son petit-fils. Souffre de la maladie d’Alzheimer et donc prisonnière d’un présent toujours renouvelé. Susanne et Ludwig veillent sur elle, jusqu’à ce que Ludwig ne veille plus tout à fait.
Edna
Nouvellement nommée chef de la police, ambitieuse et déterminée à combattre le terrorisme. Conduisait le véhicule qui a heurté l’enfant. Exerce son empathie de manière très consciente. Amie de Karoline.
Karoline
Maîtresse de Ludwig et de Rabe. Propriétaire de la voiture volée par Olaf. Ancienne institutrice retraitée à la suite d’un cancer du sein. A subi l’ablation des deux seins. Travaille à la blanchisserie et s’adonne à la peinture. Encline à la prise de médicaments.
Olaf
Jeune homme, ancien élève de Karoline, sans emploi. Mince, presque effacé, une silhouette qu’on devine à peine. Passionné d’escalade, mais blessé lors d’une chute. Vit avec Peter et leur chien Humboldt. Depuis l’accident, il ne sort plus de son appartement infesté de puces.
Peter
Compagnon d’Olaf, partage sa vie et son appartement, du moins avant l’accident. Après l’accident, il s’inquiète pour lui. S’occupe de promener Humboldt, leur chien, et de lui trouver à manger. Sans emploi, il mendie au besoin. Dans les bois, il croise Ludwig.
Rabe
L’étranger, arrivé ce jour-là dans le quartier. Il a fait la guerre, il a abandonné sa femme et il est seul. Seul aussi à avoir vu l’accident. Souhaite pouvoir dire ce qu’il ressent, trouver les mots. Deux femmes le visitent : d’abord Karoline, qui lui offre un tableau, puis Susanne, dont il se rapproche jusqu’à la fin.
Humboldt
Chien de Olaf et Peter. Un dogue à l’air méchant, couvert de puces. Trouve un travail de gardien pour une fabrique de porcelaine. Nommé d’après le parc Humboldthain en périphérie de Berlin.
– Jessie Mill
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Jessie Mill est conseillère aux projets internationaux au Centre des auteurs dramatiques (CEAD). À l’occasion, elle enseigne aussi à l’École supérieure de théâtre de l’Université du Québec à Montréal et accompagne des créations en tant que dramaturge.
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À l’exception de la citation de Roland Barthes tirée de ses Essais critiques (Seuil, 1964), toutes les citations proviennent de la pièce LE DERNIER FEU, traduite par Laurent Muhleisen. Je le remercie pour les éclaircissements apportés. Les textes de Dea Loher sont publiés aux éditions de l’Arche.