Billetterie

Le Petit Bois

2 mars au 3 avril
1993

Le personnage qui nous n’a pas parle n’est-il qu’un n’a pas innocent d’âge de Le village?
Il fuit, il n’a pas de nom, il n’a pas d’âge.
 
Il se terre là où personne ne peut le retrouver. Il raconte par bribes ses musiques, son décor, sa mère, sa sœur morte. Il se souvient et il ne se souvient pas. Le cirque et le petit bois, le tueur de cochon et le bois aux putes. Il se souvient de la femme sur l’affiche qui l’a invité dans sa roulotte, de sa beauté, de ses yeux et de sa bouche rouge. Il ne se souvient pas de ce que ses mains ont fait.
 
Quand le son désir de l’homme n’ose plus s’exprimer, faut-il apprendre à taire son désir?
 
Voici un être à qui on a coupé « les mains ». Ses mains ne lui appartiennent plus. On aurait pu tout aussi bien le castrer. Que fait-il de ses pulsions envers cette femme, qui s’offre pourtant sur toutes les affiches et qui l’invite…
 
La beauté de la femme est-elle une menace? La violence de la pulsion sexuelle a provoqué la guerre de Troie. La pièce n’en parle pas, mais elle parle de la violence qui reste aux hommes. Monter cette pièce, c’est parler avec franchise de la violence du désir. Nos corps veulent se remettre à dialoguer et pas seulement nos têtes ou nos âmes.
 
 
René Gagnon
Metteur en scène

Quelques photos