Celle-là
12 janvier au 13 février
1993
CELLE-LÀ marque avec éclat l’apparition d’une voix nouvelle dans notre paysage dramatique, le vrai espoir par les œuvres nombreuses de demain, celle de Daniel Danis.
Le Théâtre au Québec est vivant. Et à travers l’extrême diversité des écritures contemporaines, on ne peut qu’être ébloui à nouveau par leur frappante unicité, car partout à même le corps des mots de nos auteurs, se laisse entendre la même voix vibrante de notre identité obscure, intime, où passent comme un grand vent d’hiver les hantises et les espoirs de tout un peuple.
CELLE-LÀ est une formidable histoire d’amour, source de tous les bouleversements à venir. On pourra, si l’on veut, y reconnaître un thème : l’insoumission. CELLE-LÀ met en scène une femme, un homme, un fils; trois êtres unis par la chair et interrompus dans leur course vivante, par leur séparation. À travers la raison implacable d’une société obstinée, l’absence accablante de mots pour dire, dire tous les désirs, on y reconnaît une culture : la nôtre. La mort de « celle-là » autorise enfin le retour du fils au logis de son enfance. Les mots rejaillissent.
CELLE-LÀ révèle au grand jour un auteur exceptionnel. Avec ce premier texte, Daniel Danis vient joindre le rang des grands, capable d’inspirer une dramaturgie digne de ce nom. C’est avec beaucoup d’émotion que nous accueillons au sein de la communauté artistique ce compagnon de route et que nous saluons en lui un allié inspirant pour chacun d’entre nous, artisan ou spectateur.
– Ginette Noiseux