Billetterie

Stéphanie Jasmin

Codirectrice d'UBU

Repères biographiques

 

Le 5 novembre dernier, Stéphanie Jasmin a remporté le Prix Siminovitch, la plus prestigieuse distinction accordée à des artistes de théâtre au Canada! Cliquez ici pour en savoir plus.

 

Codirectrice artistique d’UBU, Stéphanie Jasmin est diplômée en histoire de l’art de l’École du Louvre à Paris, avec une spécialité en art contemporain. Elle est aussi titulaire d’un baccalauréat en réalisation cinématographique de l’Université Concordia de Montréal pour lequel on lui a décerné le prix Mel Hoppenheim (1999). À son arrivée au sein de la compagnie, au tournant des années 2000, elle met à profit ses connaissances en arts visuels et sa maîtrise des langages vidéesque et cinématographique pour contribuer à l’exploration scénique des nouvelles technologies dans laquelle, depuis quelques années, s’engage le fondateur d’UBU, Denis Marleau. À ses côtés, elle agit comme collaboratrice artistique et conceptrice vidéo sur toutes les créations de la compagnie dont Intérieur (2001) de Maurice Maeterlinck, présentée au Théâtre du Rideau vert à Montréal et Au cœur de la rose (2002), spectacle pour lequel elle conçoit une intégration vidéo à partir des images du cinéaste et poète Pierre Perrault. Elle prend part à la création de la première « fantasmagorie technologique » élaborée par UBU : Les Aveugles (2002). Créée au Musée d’art contemporain de Montréal, cette œuvre hybride, au carrefour de l’installation et du théâtre, exauce l’utopie symboliste de Maeterlinck qui rêvait, pour exprimer l’ineffable, de voir l’acteur remplacé par un androïde. Après cette expérience inaugurale, suivent deux autres « fantasmagories » qui permettent à Stéphanie Jasmin et à Denis Marleau de développer leur exploration de la vidéo mise au service du personnage : Dors mon petit enfant (2004) de Jon Fosse et Comédie (2004) de Samuel Beckett, une commande de Lille 2004, capitale européenne de la culture. La complicité artistique qui unit Jasmin et Marleau les amène à cosigner la mise en scène d’une série de spectacles : l’opéra Barbe-Bleue (2007) de Béla Bartók au Grand Théâtre de Genève, Jackie (2009) d’Elfriede Jelinek, Le dernier feu (2013) de Dea Loher et La ville (2014) de Martin Crimp au Théâtre ESPACE GO à Montréal, de même que, bientôt, L’autre hiver, un opéra fantasmagorique de Dominique Pauwels sur un livret de Normand Chaurette, une commande de Mons 2015. Par ailleurs, Stéphanie Jasmin prend aussi part à l’exposition La planète mode de Jean Paul Gaultier – de la rue aux étoiles (2011) en signant, avec Denis Marleau, une création multimédia ludique où des visages animés et parlants sont projetés sur des mannequins.

 

Au fil des années, elle réalise les intégrations vidéo des spectacles d’UBU parmi lesquels Le Moine noir (2004), d’Anton Tchekhov, Les Reines (2005) et Ce qui meurt en dernier (2008) de Normand Chaurette, Le Complexe de Thénardier (2008) de José Pliya, Une fête pour Boris (2009) de Thomas Bernhard, Agamemnon (2011) de Sénèque à la Comédie-Française, L’Histoire du roi Lear de Shakespeare (2012) ainsi que Les Femmes savantes (2012) de Molière, créée à Grignan, présentée ensuite au TNM, puis en tournée à travers le Québec et l’Europe.

 

En 2005, elle écrit et met en scène la pièce Ombres au Théâtre Espace libre à Montréal. Intéressée par la transmission de la pratique et par les échanges nés de rencontres artistiques fructueuses, Stéphanie Jasmin anime plusieurs ateliers dont un stage sur « La vidéo au théâtre » (Technocité, Mons 2005), un laboratoire sur Samuel Beckett chez O’Vertigo danse à Montréal, le « Labo 6 / Corps littérature » (2007), et un stage codirigé avec Denis Marleau sur l’œuvre d’Elfriede Jelinek (Manège de Mons, 2008). En 2011, elle donne un cours intitulé « Intermédialités » à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM où elle dirige en 2014 un atelier de création sur « la dramaturgie des images ». Elle signe aussi, dans diverses publications spécialisées (Canadian Theatre Review, Alternatives théâtrales), des articles sur les arts visuels et sur le théâtre. En 2007, elle publie aux éditions Varia l’ouvrage Michel Goulet, sculpteur, un portrait, à la lisière de l’essai et de la poésie, de ce scénographe et plasticien émérite, proche collaborateur d’UBU. Depuis 2005, elle agit ponctuellement dans l’univers de la danse contemporaine comme dramaturge pour des chorégraphes québécoises. Elle œuvre, notamment, auprès de Ginette Laurin pour Les Petites feintes et Étude #3 pour cordes et poulies (2007) et collabore depuis 2005 auprès d’Estelle Clareton à la création du cycle des FURIES, dont sont issues S’envoler (2010) et S’amouracher (2014).

 

Source : ubucc.ca