 
                                                            
                                                    LES FILMS
- How to Save a Dead Friend (2022) de Marusya Syroechkovskaïa
- Les Filles d’Olfa (2023) de Kaouther Ben Hania
« Qutaiba Barhamji, qui a fait le montage des films How to Save a Dead Friend et Les Filles d’Olfa, dit que les personnes les plus dangereuses pour les systèmes sont celles qui ont un regard critique sur leur réalité. »
— How to save a dear friend : formules pour sortir-au-jour, 2025
- No Other Land (2024) de Basel Adra, Yuval Abraham, Hamdan Balal et Rachel Szor
- Reconstructing Utoya (2018) de Carl Javér
LES LIVRES DOCUMENTAIRES
- Breaking intersubjectivity: A Critical Theory of Counter-revolutionary Trauma in Egypt (2023)
 de Vivienne Matthies-Boon
« This adherence to a philosophy of the subject ensnared trauma studies in a number of problems. These included the projection of a particular (Westocentric) conception of trauma as universally valid, the overemphasis on trauma as a shocking (extraordinary) external event (as opposed to a structural experience of violence that persists in much of the world, notably the Global South) and a depoliticized individualisation of trauma.The latter resulted in the problem of a “double injury”, wherein the victim not only suff ered an injustice but is now also told there is something wrong with his or her mind or brain that he or she should fix. »
« Cette adhésion à une philosophie du sujet a entraîné plusieurs problèmes dans les études sur les traumatismes. Parmi ceux-ci, on peut citer la projection d’une conception particulière (occidentale) du traumatisme comme étant universellement valable, l’accent excessif mis sur le traumatisme en tant qu’événement externe choquant (extraordinaire) (par opposition à une expérience structurelle de la violence qui persiste dans une grande partie du monde, notamment dans les pays du Sud global) et une individualisation dépolitisée du traumatisme. Cette dernière a entraîné le problème d’une “ double blessure ”, dans laquelle la victime a non seulement subi une injustice, mais se voit désormais dire qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans son esprit ou son cerveau et qu’elle doit y remédier. »
— Vivienne Matthies-Boon, 2023
« Vivienne Matthies-Boon propose que la torture, les disparitions, le gaslighting mis en place par les colonisateurs et perpétués par les gouvernements des ex-colonies contribuent à une perte de confiance de la victime dans le tissu relationnel, dans le tissu social et vise la démobilisation, l’isolement et l’étouffement de la révolte. »
— How to save a dear friend : formules pour sortir-au-jour (version antérieure), 2024
- Political Violence in Egypt, 1910-1924: Secret Sorceries, Plots and Assassination (2016) de Malak Badrawi
- Trois : une aspiration au dehors (2024) de Geoffroy de Lagasnerie
- Ch’ixinakax utxiwa: On Practices and Discourses of Decolonization (2020) de Silvia Rivera Cuiscanqui
- Spheres of Insurrection: Notes on Decolonizing the Unconscious (2023) de Suely Rolnik
« The Guarani word for “throat” is ahy ’o, but it can also be ñe’e raity, a compound term made of two words […] it can be translated as “place where the soul-words nest.” The Guarani use this compound term because they know that embryonic words form whenever our bodies are fertilized by the spirit of our time, thanks to our interactions with the forces that animate the environmental, social and mental ecosystem. When all this happens, and only when this happens, words have a soul […]. To rise to the spirit of our times; to be up to the challenges life imposes on us every time it suff ocates; to feel the pulse of the embryonic words generated by these demands […] so as to name – as precisely as possible- what it is that blooms in the face of this suff ocation, in order to bring it into existence, bringing breath back to life, allowing it to regain its balance: Isn’t this what the practice of thought should aspire to be? Isn’t this precisely the micropolitical potency of the act of thinking? Doesn’t this characterize and guarantee the ethics of thought? More broadly, isn’t this, in the end, what defi nes the singularity of a life? »
« Les Guaranis (peuple autochtone de l’Amazonie) disent ahy’o pour désigner la gorge, mais iels emploient aussi ñe’e raity, ce qui signifie littéralement “le nid des paroles-âmes”.Pour que les paroles aient une âme, il faut que nos corps soient fécondés par l’esprit de notre époque. Et pour être à la hauteur de l’esprit de notre époque, pour être à la hauteur des défis que la vie nous impose chaque fois qu’elle nous étouffe, le nid doit être soigné et nous devons tenter de dire, de la manière la plus précise possible, ce qui étouffe et forme un nœud dans la gorge. En effet, n’est-ce pas ce à quoi devrait aspirer la pratique de la pensée ? N’est-ce pas précisément là que réside la puissance micro-politique de l’acte de penser ? Ce qui caractérise et garantit l’éthique de la pensée ? Plus largement, n’est-ce pas cela, en fin de compte, qui définit la singularité de la vie ? »
— Suely Rolnik, 2023
- Feminismo Bastardo (2021) de Maria Galindo
- Le capitalisme patriarcal (2019) de Silvia Federici
- « Speaking in Tongues: A Letter to Third World Women Writers », chapitre dans The Gloria Anzaldúa Reader (2009)
 de Gloria Anzaldúa
« Why am I compelled to write? Because the writing saves me from this complacency I fear. Because I have no choice. Because I must keep the spirit of my revolt and myself alive. […] I write to record what others have miswritten about me, about you. To become more intimate with myself, and you. To discover myself, to pressure myself, to make myself, to achieve self-autonomy. »
« Pourquoi suis-je poussée à écrire ? Parce que l’écriture me sauve de cette complaisance que je redoute. Parce que je n’ai pas le choix. Parce que je dois garder vivant l’esprit de ma révolte et moi-même. […] J’écris pour consigner ce que les autres ont mal écrit à mon sujet, à votre sujet. Pour devenir plus intime avec moi-même et avec vous. Pour me découvrir, me pousser, me construire, atteindre l’autonomie. »
— Gloria Anzaldúa, 2009
UNE PIÈCE DE THÉÂTRE
- Adiós Ayacucho (1990) de Yuyachkani, adaptation théâtrale de Miguel Rubio Zapata d’une nouvelle de Julio Ortega,
 interprétée par Augusto Casafranca, avec la musique d’Ana Correa
DES CHANSONS
- Zay el‘Assal (1973) de Sabah Fakri
- Ya Ghayeb (2020) de Fadel Chaker
- El-Hawa Sultan (1984) de George Wassouf
« C’est pas qu’est-ce que ça dit ? It’s like all the levels of love. But it’s like super gorgeous. El-Hawa Sultan. Love is king. Rien mais tout. »