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Okinum : Extraits de critiques

« Après les pionniers du théâtre autochtone qui s’activent depuis des années trop souvent hors des réflecteurs, le spectacle d’Émilie Monnet est le premier de la saison 2018-2019 à agrandir la brèche dans cette digue qui n’a tout simplement plus de raison d’être en 2018. Sa pièce Okinum (barrage, en anishinaabemowin) le fait avec aplomb et dignité. La mise en scène est précise, complexe, continuellement soutenue par la magie de Jackie Gallant à la console. C’est un court spectacle son et lumière impressionnant. »
Mario Cloutier, La Presse

 

« Monnet défend son texte avec toute la conviction nécessaire, empruntant avec doigté, dans un riche dialogue avec l’environnement sonore de Jackie Gallant et les éclairages de Lucie Bazzo, les registres les plus divers.

 

Intime et collectif, nature et culture, passé et présent, ville et forêt, mythologie et technologie… des nombreux sujets qui sont abordés, des multiples symboles qui sont conviés, pas un seul ne l’est en vain. Le spectacle nous entraîne aisément des profondeurs de la terre à l’immensité du ciel étoilé, des travaux éternels des castors à ceux d’Hydro-Québec. Impossible de ne pas s’émouvoir devant pareille entreprise de réappropriation culturelle, réconciliation du corps et de l’esprit où la créatrice retrouve les chants et les mots de son arrière-arrière-grand-mère, renoue avec cette extraordinaire cosmogonie qui a bien failli lui échapper, tout comme à nous. »
Christian Saint-Pierre, Le Devoir

 

« ll n’y a pas à dire, l’artiste pluridisciplinaire Émilie Monnet débute sa résidence au CTD’A avec autant d’éclat que de brio: Okinum nous immerge dans une dramaturgie aussi irrésistible que captivante et profondément brutale. »
Éloïse Choquette, pieuvre.ca

 

« La configuration circulaire de l’espace est assez remarquable : l’interprète de sa propre histoire évolue sur un tréteau de forme pentagonale, au début recouvert de peaux de castors, qui servira de support à des projections, puis, éclairé par en-dessous, évoquera le monde invisible, si présent dans les mythologies autochtones. […] Les enchevêtrements du récit personnel de l’artiste, de ses séjours difficiles à l’hôpital, font écho à tout ce qui a été enlevé aux Premières Nations au fil des siècles, et aboutissent à une colère assumée contre les rapports de pouvoir colonialistes qui perdurent encore aujourd’hui envers ces peuples. »
Raymond Bertin, Revue JEU