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La Brèche : Extraits de critiques

« Une pièce absolument coup de poing. Le tableau final est absolument percutant. Ça m’a tiré quelques larmes à la fin. Et je n’étais pas la seule. Ça faisait longtemps que je n’avais vu un public aussi réceptif et expressif, et ça, je pense, même avant la pandémie. C’est une très bonne pièce à voir.
 
Et Solène Paré, honnêtement, elle termine sa résidence à ESPACE GO avec cette pièce, et pour avoir vu quelques-unes de ses créations, je la sens plus affirmée, avec une vision plus claire. C’est vraiment une metteure en scène à suivre. Et je salue le travail des acteurs et des actrices, entre autres Alice Dorval qui joue le rôle d’Acton, donc un jeune garçon, et on n’y voit que du feu. »
Eugénie Lépine-Blondeau, Tout un matin, Ici Radio-Canada Première
 
 
 
« Le texte de Wallace se déploie, d’une puissance et d’une acuité enlevantes. Au cœur de dialogues rythmés et vifs, se glissent des mots durs et mordants. À peine avons-nous le temps de comprendre ce qui vient de se dire, qu’une blague couvre aussitôt le bruit des coups. Comme Jude, nous tentons de reprendre le contrôle, de rire au bon moment, de réprimer un hoquet d’horreur lorsque nécessaire, mais la violence s’installe en nous, pernicieuse, et c’est progressivement que nous nous décomposons devant le drame.
 
Pour orchestrer cette habile critique d’un système oppressant et terriblement hostile, tout particulièrement en ce qui concerne les corps féminins, Paré a usé d’intelligence et de finesse et a créé un spectacle aussi éclatant que bouleversant. Elle a su s’entourer d’interprètes solides et convaincant·es, de sorte que cette tragédie contemporaine frappe là où il le fallait : dans le corps, infiltrée en nous par les fissures et les brèches de nos regards spectateurs. »
Alexie Legendre, Jeu, revue de théâtre
 
 
 

« La brèche est une tragédie moderne brillamment écrite. En forme de spirale qui aspire sur son passage les supposément meilleures intentions du monde, mais s’enfonce toujours plus profond dans le cloaque des relations (in)humaines.
 
Ce texte réaliste se base sur des échanges vifs et cinglants. Il présente quelques scènes comiques, mais surtout, donne en exemple de probité, de sentiments sincères et de résilience, Jude, la grande sœur, seul personnage qui ne rompt jamais, qui cambre, oui, mais qui se relèvera de tout.
 
Solène Paré fait un travail exceptionnel en liant le passé au présent dans un continuum de violence sourde et de lâcheté latente. Sa mise en scène comprend des moments magiques où l’arc dramatique expose la vérité en nous explosant carrément au visage. Comme elle l’avait fait avec Les louves il y a deux ans, elle dirige équitablement les interprètes – même si ils et elles affichent des expériences qui ne peuvent se comparer. »
Mario Cloutier, En toutes lettres

 
 
 
« À la fin de la pièce, je regardais tout ça et je ne me sentais vraiment pas bien. J’étais comme – et je pense que c’est voulu aussi – on reste comme spectateur avec beaucoup de questions, sur les personnages, sur ce qu’ils ont vécu, sur la société, sur nos valeurs. On parle beaucoup de notion de consentement. C’est quoi exactement? Oui, c’est dire non. Mais ça va plus loin que ça aussi.
 
J’ai aimé. Ce matin, je la digère encore, la pièce était présentée hier. Mention aux comédiens, surtout à deux : Valérie Tellos, qui interprète Jude jeune, et Alice Dorval, qui interprète le frère de Jude. Très touchantes et vraies; leur intimité, leur relation est palpable sur scène. Oui, j’ai aimé. »
Catherine Brisson, Puisqu’il faut se lever, 98,5 FM
 
 
 
« De fait, et c’est là une très grande qualité, le récit de La brèche assume la complexité de son sujet en prenant le temps d’en dérouler patiemment les écheveaux. Soulignons aussi que cette complexité est bien servie par la mise en scène, simple et efficace, avec un décor à deux niveaux facilitant l’étayage du passé et du présent. Alice Dorval, absolument admirable de nuances et de variétés d’intonation dans le rôle d’Acton. »
Maude Trottier, Spirale