Billetterie

Escales 6 à 10

Je suis une femme d'octobre

MARY TWO-AXE EARLY (1911-1996)
Photo : Ed Two-Axe Early

 

 
 

Militante et activiste kanien’kehá:ka (mohawk), Mary Two-Axe Early est une pionnière dans la défense des droits des femmes autochtones. Son travail acharné a su inspirer plusieurs générations de femmes et a mené à des réformes importantes de la Loi sur les Indiens. Née en 1911 à Kahnawà:ke, Mary Two-Axe quitte sa communauté à 18 ans pour se trouver du travail à Brooklyn, où elle rencontre Edward Early, un homme d’origine irlando-canadienne.
 
Comme c’était prévu selon la loi canadienne, qui visait ouvertement l’assimilation des peuples autochtones, lorsqu’elle se marie avec lui, elle perd son statut d’Indienne ainsi que la possibilité de retourner vivre un jour auprès des siens dans sa communauté. En 1966, une de ses amies proches ayant aussi perdu son statut meurt dans ses bras après avoir milité pendant des années pour avoir le droit de retourner vivre chez elle. Terrassée de ne pas même pouvoir enterrer son amie dans sa communauté, Mary Two-Axe Early décide de poursuivre sa lutte et passe le reste de sa vie à militer pour que les femmes autochtones ne perdent plus leur statut si elles se marient avec un non-Autochtone.
 
En 1967, elle devient porte-parole de l’organisation Equal Rights for Indian Women et devient membre fondatrice de l’Association des femmes autochtones du Québec (FAQ) en 1974. Son combat lui permet d’être la première femme à retrouver son statut en 1985.
 
 
Annie O’Bomsawin-Bégin
Membre de la nation des Abénakis d’Odanak
 
La photo est exposée dans la vitrine du Cacique Grill.
Situé au coin Saint-Laurent et Mont-Royal, Cacique Grill gagne à être connu! On y offre de délicieux plats traditionnels du Venezuela qui feront le bonheur de tout le monde

 

 

 

LA MARCHE DU PAIN ET DES ROSES, 1995

Photo : Marik Boudreau
 

 
 
Marche des femmes contre la pauvreté « Du pain et des roses »
 
Du 26 mai au 4 juin 1995, 850 marcheuses convergent vers l’Assemblée nationale, où 15 000 personnes les accueillent. En trois groupes partant de Montréal, Longueuil et Rivière-du-Loup, elles traversent le Québec réclamant « du pain et des roses ». Elles marchent pour la plupart de deux à dix jours, des centaines de femmes et d’hommes les accompagnent sur quelques kilomètres. Traversant 57 localités, les marcheuses sont accueillies par la population, jusqu’aux cloches d’églises qui résonnent. Les médias les suivent à la trace, des journalistes marchent même avec elles.
 
Elles marchent pour neuf revendications : des emplois dans des infrastructures sociales, une loi sur l’équité salariale et la perception automatique des pensions alimentaires, l’application élargie des normes du travail, l’augmentation du salaire minimum, la création de logements sociaux, un meilleur accès à la formation générale et professionnelle, l’application rétroactive de la réduction du temps de parrainage des femmes immigrantes parrainées par leur mari et un soutien lors de violence conjugale et familiale, le gel des frais de scolarité et l’augmentation des bourses d’études.
 
Sous le leadership de la Fédération des femmes du Québec, la Coalition nationale des femmes contre la pauvreté se met en place au printemps 1994, réunissant des dizaines d’organisations féministes, communautaires, syndicales et religieuses. Les revendications y sont élaborées et une logistique impressionnante se déploie. Grâce à 1 500 militantes et des centaines d’organisations, les marcheuses sont entourées, massées, nourries et hébergées. La participation de femmes de 14 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine éveille une solidarité internationale féministe.
 
Les gains de la marche de 1995 ne peuvent se mesurer que par les réponses du gouvernement d’alors, ni même des suivants. Elle a stimulé les féministes, leur mouvement et leurs alliances durant de nombreuses années, menant même à la création de la Marche mondiale des femmes, laquelle est célébrée tous les cinq ans depuis l’an 2000.
 
 
Mercédez Roberge
Travailleuse dans l’équipe de coordination de la Marche du Pain et des roses et co-organisatrice des retrouvailles lors du 20e anniversaire
 
La photo est exposée au Belvedair.
Belvedair a été fondée par des entrepreneurs dynamiques et passionnés, hautement spécialisés et reconnus dans leur domaine : la conception et la construction de maisons écologiques. Leur but est simple : combler un manque au Québec qu’est celui de ne pouvoir retrouver au sein d’une même entreprise toutes les expertises nécessaires pour vous permettre de réaliser votre rêve de vivre dans une maison écologique qui vous ressemble et qui sera construite selon vos valeurs.
 
 
 

IDLE NO MORE – UN MOUVEMENT POUR LA PROTECTION DU TERRITOIRE ET DES DROITS AUTOCHTONES PORTÉ PAR LES FEMMES

Photo : F6 Di Salvio
 

 
 

En 2012, en réaction au projet de loi omnibus C-45, quatre femmes de la Saskatchewan créent une page Facebook nommée Idle No More, où elles dénoncent la volonté du gouvernement Harper d’assouplir la réglementation des politiques environnementales et de modifier la Loi sur les Indiens de telle sorte que des projets de « développement », comme les pipelines, n’aient plus à dépendre des consultations des communautés autochtones pour aller de l’avant. Rapidement, plusieurs rassemblements à travers le Canada sont organisés par les femmes en appui à cette dénonciation qui invite à ne plus être dans l’inertie. Elles prennent d’assaut les rues et les centres d’achat en période de grande affluence dans une mobilisation qui étonne, par le chant et la danse. Misant sur la force de leurs traditions pour rappeler au monde entier qu’elles existent et qu’elles sont debout pour protéger le territoire et l’autonomie de leur nation, ces femmes gagnent une visibilité qui dépasse nos frontières.
 
Le mouvement Idle No More a créé une onde de choc dans les communautés et a permis de créer un réseau important de communication entre elles, et ce, en dehors des canaux traditionnels de la politique autochtone dont la grande majorité des leaders sont des hommes. Les femmes, vivant souvent encore à ce jour les contrecoups des dimensions patriarcales de la colonisation canadienne qui les ont empêchées d’avoir une voix politique pendant plusieurs générations, luttent ainsi en parallèle pour que leurs doléances ne restent pas lettre morte.
 
 
Annie O’Bomsawin-Bégin
Membre de la nation des Abénakis d’Odanak
 
La photo est exposée chez Ô Miroir.
Envie d’un miroir personnalisé? Ô Miroir a ce qu’il vous faut ! Que vous soyez à la recherche d’un miroir au style baroque, exotique, moderne ou plutôt traditionnel, cette adresse saura répondre à tous vos besoins. En activité depuis 1999, Ô Miroir est la destination par excellence pour dénicher le miroir parfait qui sublimera votre décor. Sur place, vous y trouverez un personnel courtois et dévoué toujours prêt à vous guider dans vos choix.
 
 
 

PREMIÈRE MANIFESTATION DE LA COORDINATION NATIONALE POUR L’AVORTEMENT LIBRE ET GRATUIT, 1978

Photo : Jacques Nadeau
 

 
 

Jusqu’en 1969, l’avortement — et même la contraception — était un acte criminel, passible d’emprisonnement. C’est seulement après l’adoption du Bill omnibus en 1969 que l’avortement a été permis pour des raisons médicales, à condition que la demande soit approuvée par un comité thérapeutique composé de trois médecins — généralement tous des hommes!
 
C’est dans ce contexte que nous avons mis sur pied le Centre des femmes en 1972 pour offrir un service de référence pour avortement. Or, référer une femme à un médecin qui pratiquait des avortements à l’extérieur du milieu hospitalier contrevenait au Code criminel et demeurait un crime punissable d’une peine d’emprisonnement.
 
Nous contrevenions au Code criminel, il est vrai, mais nous nous opposions surtout à la société patriarcale et au contrôle qu’elle exerçait sur nos corps. Nous voulions reprendre le contrôle de nos vies et nous avons crié notre refus.
 
« Ni pape, ni juge, ni médecin, ni conjoint, c’est aux femmes de décider ! »
Ce cri, entendu et repris par d’autres femmes dans leur foyer, dans leur quartier et dans leur milieu de travail, a contribué à briser des chaînes jusqu’à aujourd’hui.
 
 Martine Éloy
Membre fondatrice du Centre des femmes et de Québécoises debouttes!
 
La photo est exposée dans la vitrine du Nantel Musique.
Depuis 1971, Nantel Musique offre à sa clientèle toujours grandissante les meilleurs prix, un service d’exception ainsi qu’une très vaste variété de choix. Nantel Musique offre également plusieurs cours de musique et de chant en ligne.
 
 
 

MARCHE DES FEMMES CONTRE LA LOI 21, 2019

Photo : André Querry
 

 
 
 
Le rendez-vous était donné au centre-ville de Montréal. À la place Émilie-Gamelin, haut lieu de la résistance montréalaise, elles venaient de toutes parts : Ahuntsic, Laval, Brossard, Montréal-Nord, Saint-Laurent ou Rivière-des-Prairies, entre autres. Un seul mot d’ordre : inviter le monde à voir plus que leur tissu sur la tête. Elles étaient éducatrices, enseignantes, étudiantes, assistantes dans les écoles. Venant d’ailleurs ou nées au Québec, elles avaient pour ambition d’enseigner aux jeunes élèves et étudiant·es. Devant la Loi sur la laïcité de l’État (Projet de loi 21), adoptée grâce à un bâillon, dans un processus antidémocratique flagrant, après des consultations partielles, voire partiales, elles ne pouvaient que résister.
 
Dans la rue, devant les tribunaux ou par leur dignité quotidienne, les femmes musulmanes s’organisaient et consolidaient leur rapport à la société et au gouvernement. Dans cette manifestation pour signifier leur désaccord, tissées serrées, elles érigeaient toutes le même carton rouge face à l’exclusion qui était institutionnalisée par la Loi sur la laïcité de l’État. Mères et filles, voisines ou collègues, elles prirent la rue pour crier leur citoyenneté brimée, certes, mais bel et bien active. Elles étaient conscientes que la marche est un moyen de résistance parmi tant d’autres. La plus grande résistance, elles allaient devoir la vivre au quotidien avec cette loi, qui leur imposait un choix ignoble. Nourrir leurs familles grâce au travail qui les épanouissait et pour lequel elles avaient étudié n’était plus une évidence.
 
 
Bochra Manaï
 
La photo est exposée dans la vitrine du Cam & Roro.
Chez Cam & Roro, la beauté est la priorité. Notre objectif est de jumeler chaque client avec la bonne combinaison de produits et de services de beauté pour les aider, ainsi que leurs compagnons à quatre pattes. Avec l’aide de nombreux esprits créatifs, nous avons créé ce salon unique en son genre, coiffure et toilettage sous un même toit. Apportez votre adorable animal de compagnie, un expert le toilettera, tandis qu’un de nos stylistes vous coiffera.