Billetterie

Escales 21 à 25

24 août 2021

NI PAPE, NI JUGE, NI MÉDECIN, NI CONJOINT, C’EST AUX FEMMES DE DÉCIDER!

Photo : Valérian Mazataud
 

 
 
Contre des initiations sexistes et hypersexualisées. Contre des politiques — désuètes, parcellaires, ou inexistantes — concernant les violences sexuelles sur les campus des cégeps et des universités. Contre des abus de pouvoir aux mains de professeurs qui parfois finissent par n’enseigner rien d’autre que le désespoir et la peur. Contre des zones qu’on préfère qualifier de grises plutôt que de dire la vérité. Contre l’emprise invisible. Contre cette fausse élection de l’une au détriment de toutes les autres. Contre l’abus qui opère entre les murs d’un bureau, dans le couloir d’un département, entre les rangées d’une salle de classe. Contre la loi du silence et le bâillon du secret. Contre la honte qu’on nous colle sur la peau.
 
Il fallait défaire les nœuds. Il fallait mettre au jour le pouvoir tentaculaire des bouches du savoir et dénoncer ce qui le plus souvent passe inaperçu. Il fallait jeter la lumière sur ce qui pourrit l’atmosphère, met en péril les études, exclut celles qui osent malgré tout résister.
 
Ainsi… il était une fois.
 
Qu’on cesse de les détourner du chemin qu’elles ont choisi. Qu’on cesse de minimiser les agressions qu’elles ont subies. Qu’on regarde les choses en face et qu’on nomme le mal qui a été fait pour qu’enfin les choses changent et que les femmes soient véritablement admises, accueillies, respectées, encouragées… dans les cégeps et les universités.
 
Étudiantes. Futures collègues. Chercheures. Penseuses. Artistes. Au cœur de cette société.
 
 
Martine Delvaux
Écrivaine et professeure
 
La photo est exposée dans la vitrine du Veux-tu une bière?.
Depuis 2010, Veux-tu une bière? est une petite épicerie de quartier proposant plusieurs produits alimentaires québécois dont une large variété de bières de microbrasseries québécoises de haute qualité et au froid, ainsi qu’une sélection de vins du Québec. Une équipe tout aussi animée que les deux fondateurs par le monde de la bière est toujours présente pour répondre adéquatement à vos questions concernant les produits. Elle pourra vous amener plus loin dans votre découverte de la bière et des autres produits présentés. Nouveautés disponibles toutes les semaines, dont plusieurs éditions limitées.
 
 
 

MARCHE CONTRE LE PROJET DE LOI NO 62, 2016

Photo : André Querry
 

 
 
Dolores est anglophone, Eve est francophone. L’une porte les voix des femmes sud-asiatiques présentes depuis longtemps au Canada et l’autre, convertie à l’islam avec les Maghrébins arrivés dans les dernières décennies, lutte pour les droits humains. L’une comme l’autre sont des féministes inconditionnelles.
 
Malgré la complexité de leurs identités, les musulmans du Québec se sont rassemblés dans les dernières années face aux multiples controverses dont ils ont été l’objet. Parmi eux, les femmes ont toujours été l’objet de l’instrumentalisation. Voile, niqab, burkini, tout vêtement qui visibilise l’appartenance religieuse ou culturelle est devenu un sujet de conversation dans l’espace public et médiatique. Chaque fois, le débat a porté sur elles, sans toutefois les inclure. Dépossédées de leurs choix ou de leur parole, exclues de la conversation, les femmes musulmanes ont trouvé dans leurs alliées féministes les gardiennes de leurs droits.
 
Malgré le coût pour toutes en déshumanisation et en épuisement, elles n’ont lâché sous aucun prétexte. Ensemble, elles ont porté leur position contre la loi sur la neutralité religieuse de l’État (Projet de loi no 62), qu’elles soient pour ou contre le niqab. Car c’était avant tout une question de droit et de justice sociale.
 
 
Bochra Manaï
 
La photo est exposée dans la vitrine de Montréal Vape.
Montréal Vape est une boutique spécialisée en articles pour vapoteurs ayant pour mission d’orienter et d’accompagner sa clientèle dans sa démarche de transfert tabagique. Disposant d’un large éventail de produits, son équipe ne néglige aucun effort pour vous orienter dans le choix d’articles qui correspondront à votre budget et à votre style de vapotage.
 
 
 

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Photo : André Querry
 

 
 
« Le Centre communautaire des femmes sud-asiatiques (CCFSA) a été fondé en 1981. Une année auparavant, en 1980, neuf femmes sud-asiatiques de tous les âges vivant à Montréal s’étaient réunies pour déplorer l’absence d’un organisme répondant aux besoins particuliers des femmes de notre origine. Le groupe était composé de jeunes étudiantes, de femmes au foyer et de professionnelles établies. C’était une époque d’effervescence et de redéfinition de la femme dans nos pays d’origine et partout sur terre. Les Nations Unies décrétaient l’Année internationale de la femme en 1975, la même année que se tenait la Conférence de Mexico, alors que les générations postcoloniales maintenant adultes commençaient à réaliser que ce qui avait été promis, notamment en matière d’égalité des genres, ne se concrétisait pas. De nouveaux groupes voyaient le jour — des centres de femmes autonomes. Les publications et les magazines prenaient les médias d’assaut.
 
La population sud-asiatique de Montréal grandissait, et de plus en plus de femmes, dont la culture et la langue n’étaient pas représentées ni comprises, se retrouvaient incapables d’avoir accès à ce qui leur était offert. Ce groupe intergénérationnel de femmes d’origine sud-asiatique vivant à Montréal a donc décidé de passer à l’action. Le CCFSA est né de ce collectif pour devenir aujourd’hui un centre qui répond aux besoins des femmes et de leur famille sur une base quotidienne. Dès le départ, les fondatrices ont voulu faire du CCFSA un mouvement d’empowerment pour les femmes. Une grande partie de notre travail impliquait d’aborder des problèmes de violence à l’égard des femmes, ce qui est encore le cas aujourd’hui. Les fondatrices ne voulaient d’ailleurs pas créer une organisation philanthropique, mais bien un endroit qui apporterait des bienfaits à toutes, y compris à elles-mêmes. Les mêmes principes fondamentaux de féminisme et de sororité ont toujours guidé le CCFSA dans ses activités intégrées de prestation de services, de plaidoirie et d’activisme. Dès ses débuts, le CCFSA était unique en ce qu’il réunissait les femmes de toutes les régions et communautés de l’Asie du Sud. Le CCFSA s’est depuis transformé et développé pour s’ajuster aux changements démographiques et à l’évolution des besoins de la communauté, mais nos valeurs fondamentales demeurent les mêmes. »
 
Extrait du site Internet du Centre communautaire des femmes sud-asiatiques
 
La photo est exposée dans la vitrine du Copie BGR.
Depuis 1994, Copie BGR a tout mis en œuvre pour se maintenir à la fine pointe de la technologie. Avec une équipe dévouée, des équipements performants et un savoir-faire remarquable, vous obtiendrez des résultats garantis et vous mènerez vos projets d’impression à terme. De la conception à la mise en page d’un document, carte d’affaires, brochure, carte de vœux, affiche, menu ou publicité, passant par la numérisation couleur ou monochrome allant jusqu’à 36 pouces de large ainsi que l’archivage de celles-ci, son équipe compétente mettra tout en œuvre pour concrétiser vos idées.
 
 
 

PHOTO 24

Photo : André Querry
 

 
 
Dans les années 70, les femmes noires participent évidemment aux mouvements de contestation sociale. Plusieurs d’entre elles jouent un rôle crucial lors des protestations (1969) contre le racisme anti-noir de l’Université Sir George Williams (aujourd’hui Université Concordia). Elles dénoncent la dictature de Duvalier et les politiques impérialistes complices du Québec et du Canada. Elles mènent des actions pour éviter la déportation d’exilées politiques vers différents régimes autoritaires de la planète. Elles mènent des luttes pour l’accès des familles noires à des logements abordables, pour des soins médicaux et des garderies répondant à leurs besoins. Elles organisent des actions contre le racisme dans l’éducation, notamment par rapport à la représentation des Noir·es dans les ouvrages scolaires.
 
Arrivées au Québec pour échapper à la répression en Haïti et pour développer les nouvelles institutions québécoises issues de la Révolution tranquille, les féministes haïtiennes sont présentes sur plusieurs fronts : elles investissent toutes sortes de champs pour venir en aide à la communauté haïtienne et aux immigrantes. Elles sont aussi conscientes de la nécessité de construire des espaces pour prendre leur place dans la politique québécoise et pour combattre la dictature duvaliériste à partir d’ici. Plusieurs organisations importantes voient alors le jour grâce à l’engagement de ces femmes, par exemple le Point de ralliement des femmes d’origine haïtienne (1971), la Maison d’Haïti (1972) ou le Rassemblement des femmes haïtiennes (1973).
 
Le Québec compte aussi des communautés noires installées depuis plusieurs générations. Par exemple, les femmes afrodescendantes de la Petite-Bourgogne sont très actives au sein l’Association des femmes de couleur de Montréal (Coloured Women’s Club of Montreal – CWO), un des premiers groupes de femmes du Québec (1902).
 
Durant cette décennie, il existe une forte volonté chez ces femmes noires de travailler entre elles pour aborder de front le racisme et le sexisme de leur quotidien. Ce besoin est d’autant plus fort que les groupes de femmes de la majorité se préoccupent peu de leur sort, ne les considérant pas comme des actrices politiques. La grande aventure du Congrès des femmes noires du Canada (CFNC) et de sa très dynamique section montréalaise témoigne de cette volonté. Entre 1973 et 1982, Afro-Canadiennes de longue date et femmes immigrantes d’ascendance caribéenne, africaine et antillaise s’y réunissent régulièrement pour développer des actions afin d’améliorer les conditions de vie des femmes noires et de leurs communautés.
 
 
Alexandra Pierre
Militante féministe
 
La photo est exposée dans la vitrine du Boucle et Papier.
Boucle & Papier est une papeterie située dans le Mile-End. Vous y retrouverez cartes, carnets, crayons, affiches, cadeaux, etc. Une sélection diversifiée de produits coups de cœur varie au fil des mois.
 
 
 

LA COMMISSION DE VÉRITÉ ET RÉCONCILIATION DU CANADA (2008-2015) — LES FEMMES PORTEUSES DES CULTURES TRADITIONNELLES AUTOCHTONES

Photo : Jacques Nadeau
 

 
 
Dans plusieurs pays dans le monde, on a utilisé le modèle de la commission de vérité et réconciliation pour résoudre les conflits d’une grande violence entre les groupes d’un même pays. Ce genre de processus a pour but non pas de judiciariser des individus en particulier ou d’identifier des coupables, mais de donner une tribune nationale à celles et ceux qui ont subi cette grande violence pour qu’elle soit connue et reconnue. Le modèle suppose qu’aucune réconciliation entre les groupes n’est possible sans que la vérité ne soit exprimée et entendue.
 
Ainsi, à l’instar de l’Afrique du Sud au lendemain de l’apartheid, le Canada a mis sur pied une telle commission en 2008 pour faire face aux conséquences du système des pensionnats autochtones. Pendant plus d’un siècle, les enfants dits « sauvages » ont été enlevés de leur famille et de leur communauté pour résider dans des pensionnats où ils recevaient une éducation « canadienne ». L’objectif avoué de ces écoles était de « tuer l’Indien au cœur de l’enfant » et d’ainsi faire mourir les langues, les cultures et les traditions autochtones jugées inférieures à celles de la majorité canadienne.
 
Après avoir entendu plus de 6 000 témoignages de survivantes et survivants des pensionnats, la Commission a conclu que ce système a largement contribué à un génocide culturel des nations autochtones du Canada. Les femmes, dont l’un des rôles traditionnels est de transmettre la langue et la culture, continuent à lutter pour leur place avec la conviction profonde qu’être de telles porteuses est au cœur de la guérison de leur nation et de la réconciliation avec le peuple canadien.
 
 
Annie O’Bomsawin-Bégin
Membre de la nation des Abénakis d’Odanak
 
La photo est exposée dans la vitrine du Romarin.
Romarin est une nouvelle épicerie entièrement dédiée au vrac et au mouvement Zéro Déchet, au cœur du Mile-End. On y offre des produits d’alimentation variés, frais, en vrac et locaux ainsi que des produits réutilisables pour réduire votre empreinte écologique.