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À propos du Manifeste de la Jeune-Fille

Manifeste de la Jeune-Fille

Retour à la pièce

« On ne bâtit multiformément que sur l’erreur. C’est ce qui nous permet de nous supposer, à chaque renouveau, heureux. »
 
– René Char, Les matinaux

 
 

Origines

 
Il y a quelques années, Olivier Choinière a lu le bref ouvrage du collectif philosophique Tiqqun Premiers matériaux pour une théorie de la Jeune-Fille, publié en 2001 à Paris chez Mille et une nuits. Cette lecture lui est restée en mémoire, surtout à cause de ce concept de Jeune-Fille (grand J, grand F, trait d’union), à ne pas confondre avec une définition sociologique ou psychologique des jeunes filles. Ce concept de Jeune-Fille lui paraissait si intéressant pour comprendre notre rapport à la vie et au bonheur qu’il a déclenché chez lui le désir d’écrire et de mettre en scène ce MANIFESTE DE LA JEUNE-FILLE. Mais pour Choinière, l’ouvrage de Tiqqun n’est qu’un point de départ; comme il l’a écrit aux comédiens, « la pièce n’est pas une adaptation scénique de l’essai 1. »
 
 
 

Olivier Choinière dans ses propres mots I : la quête du bonheur

 
Extrait de notes à l’intention des comédiens : « MANIFESTE DE LA JEUNE-FILLE, avant d’être une pièce sur le capitalisme, est une pièce sur notre quête de bonheur. Censé nous rendre heureux, le capitalisme semble être un mal nécessaire. Car le capitalisme propose un bonheur fondé sur de profondes inégalités. Or, c’est insupportable de penser que notre bonheur fait le malheur des autres. […] Avec le capitalisme, nos valeurs sont ébranlées et face aux autres, on cherche plutôt à se justifier de faire partie de ce système, à dire : “Non mais moi, c’est pas pareil. J’ai une distance, j’ai une conscience, etc.” MANIFESTE DE LA JEUNE-FILLE s’intéresse à nos contradictions et au fossé qui sépare le plus souvent la parole du geste. »
 
 
 

Qu’est-ce que la Jeune-Fille?

 
La pièce d’Olivier Choinière a beau ne pas être une adaptation de Premiers matériaux pour une théorie de la Jeune-Fille, elle est bâtie sur une exploration théâtrale très personnelle du concept de Jeune-Fille tel qu’élaboré par Tiqqun. Selon ce collectif, depuis les années 1920, le capitalisme, par l’intermédiaire des médias, de la culture de masse et de la publicité, crée son propre univers symbolique pour contrer ceux du socialisme et du communisme. Alors que l’idéal humain prenait auparavant la figure d’un homme d’âge mûr au regard sérieux, cet idéal devient la jeune fille. Que l’on veuille vendre une automobile, une marque de bière ou des rideaux de douche, l’image d’une jeune fille attire l’œil et attise le désir – de consommer. Par extension, la jeune fille est présentée comme l’état désirable de la condition humaine : les hommes veulent des jeunes filles et les femmes veulent d’abord devenir des jeunes filles et ensuite le demeurer. La jeune fille, c’est celle que l’on choisit et celle qui a le choix. Depuis la fin des années soixante, le féminisme a beau avoir combattu cette valorisation de la jeune fille, cette valorisation domine la culture de masse. Là où le capitalisme néolibéral (au sein duquel nous vivons) a réussi selon Tiqqun, c’est en transformant la fonction symbolique et économique qu’il attribue à la jeune fille en modèle de vie : acheter, (se) vendre, rien d’autre n’est nécessaire pour être heureux. On consomme pour être désirable – afin d’être consommé, c’est-à-dire désiré, employé, rémunéré. Ainsi, la Jeune-Fille (grand J, grand F, trait d’union) est un humain parfaitement à l’aise dans notre société : la Jeune-Fille existe pour consommer des marchandises et se pense elle-même comme une marchandise. Tout ce qui n’entre pas dans ce schéma est considéré comme inutile : par exemple, tout ce qui en éducation n’a pas comme but de se trouver une job. Il va sans dire que le concept de Jeune-Fille n’est pas genré : le douchebag qui va au gym quatre fois par semaine, la dame d’âge mûr branchée sur les nouvelles tendances (qui changent tous les six mois) et le cadre qui est convaincu que sa BMW neuve va grandement l’aider à gravir les échelons corporatifs sont tous des Jeunes-Filles. La Jeune-Fille, c’est le citoyen modèle de notre société de consommation.
 
 
 

Olivier Choinière dans ses propres mots II : en théâtre, l’obsession de la lumière

 
Extrait de l’entretien réalisé le 9 décembre 2016 : « Notre théâtre est hanté par la lumière, par l’obsession de donner de l’espoir. Or, j’ai envie d’aller au bout de l’idée de la Jeune-Fille, telle que je la vois autour de moi, d’aller au bout d’un système de pensée et de le ramener à moi. J’ai envie d’épuiser quelque chose, d’aller toucher la limite. Je ne veux pas donner une leçon de morale. Je ne veux pas donner de porte de sortie. La lumière, ici, n’est pas dans la conclusion, mais dans l’effort de créer cette pièce. »
 
 
 

Olivier Choinière dans ses propres mots III : ce personnage-concept

 
Extrait de l’entretien réalisé le 9 décembre 2016 : « J’ai lu Premiers matériaux pour une théorie de la Jeune-Fille il y a une quinzaine d’années. S’il existe un concept, me suis-je dit, peut-il y avoir un manifeste? Si la Jeune-Fille était autre chose qu’une pub, que dirait-elle? J’aimais l’idée de travailler à partir d’un personnage-concept, de mêler la trash-théorie à l’essai pop. Il est bien certain que ma pièce est inspirée de la culture populaire, de la culture marchande. J’ai écrit le texte avec Facebook et YouTube ouverts dans mon ordi : deux grandes sources d’inspiration. »
 
 
 

Quelques mots sur le Manifeste de la Jeune-Fille d’Olivier Choinière

 
Devant les spectateurs, il y a sept Jeunes-Filles : trois hommes et quatre femmes, dont les âges vont de la jeune vingtaine à plus de quatre-vingts ans et dont le physique varie énormément. Les Jeunes-Filles, tout au long de la pièce, ne disent que des paroles publiques : extraits d’articles de magazines ou de journaux, de dépliants publicitaires, de sites Internet, de statuts Facebook, d’émissions de télévision ou de radio, de podcasts, de blogues, de vlogs et d’ouvrages populaires. Bien sûr, l’auteur a récrit – souvent minimalement – son matériau de base, mais il n’y a rien, rien, dans ce manifeste que l’on n’ait pas déjà lu, vu ou entendu.
 
Au cours des dernières années, les réseaux sociaux et les blogues ont engendré la prolifération des opinions et des approximations au détriment de l’information et des faits vérifiés. Désormais, la vérité est floue, incertaine; le concept de post-vérité, qui décrit la supériorité de l’impression de vérité sur le factuel, rend compte de cette façon d’appréhender le réel. Ces discours publics, qui circulent librement, cherchent à nous convaincre de leur bien-fondé – et il n’est pas seulement ici question de publicité. Ainsi, non seulement la pièce soumet-elle à l’esprit critique du spectateur le discours commercial, mais aussi la parole politique conservatrice ou progressiste, le discours altermondialiste, écologiste, artistique…
 
En fait, comme il s’agit d’un manifeste, les sept Jeunes-Filles nous proposent des façons d’être heureux. Car le droit à « la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur » édicté dans la Déclaration d’indépendance des États-Unis est désormais une injonction à laquelle les individus sont tenus d’obéir. Aujourd’hui, il faut être heureux – du moins aux yeux des autres. Que ce soit en suivant les tendances de la mode, en retrouvant les joies simples de la vie, en descendant dans la rue pour manifester ou en enrichissant sa pensée par l’art, les personnages de la pièce nous transmettent ce qu’ils pensent, disent et font pour atteindre cet état d’esprit. Qu’ils changent d’idée toutes les vingt minutes fait évidemment partie de la « poursuite du bonheur » selon la Jeune-Fille… Or l’auteur nous présente ces différents discours du bonheur de façon à ce que le spectateur en saisisse les faiblesses et les contradictions. Car Choinière, comme tous les observateurs du capitalisme, s’intéresse à l’idée que tout discours qui remet en question ou attaque ce système est récupéré. Contrairement à la vieille prophétie marxiste voulant que le capitalisme s’écroulera tôt ou tard sous ses propres contradictions, l’Histoire montre au contraire que le capitalisme se nourrit de ses contradictions. Choinière, dans des notes à l’intention des comédiens, cite une phrase des sociologues Joseph Heath et Andrew Potter tirée de leur essai Révolte consommée : le mythe de la contre-culture 2 : « La rébellion n’est pas une menace pour le système, elle est le système. » Choinière construit son texte autour de cette idée. Comme il l’a précisé en entretien : « Qu’est-ce qu’un manifeste? Ce sont des paroles que l’on écrit, que l’on profère parce qu’elles vont nous libérer. Or ces paroles nous enferment dans le système auquel on veut échapper; la recherche de mots réaffirme le système. »
 
MANIFESTE DE LA JEUNE-FILLE dérange parce qu’il met en scène des discours de plus en plus conformes à une pensée sérieuse, réfléchie. Le spectateur doit de plus en plus s’interroger au fur et à mesure que le spectacle se déroule : les personnages me livrent-ils des réflexions abouties ou ne font-ils que me transmettre du marketing bien assimilé? Au début, le spectateur ne se pose pas trop de questions : il est facile de se dissocier du discours marchand des magazines féminins et des blogues tendance. Mais lorsque les personnages passent à des récits de vie – que l’on pourrait entendre dans des émissions sérieuses de Radio-Canada ou lire dans Le Devoir – la distance est plus difficile à prendre, tout comme lorsque les personnages passent au discours de la contestation politique. Mais la difficulté de se situer par rapport à ce que les personnages nous disent est particulièrement grande lorsque les Jeunes-Filles font l’éloge de l’acte d’aller au théâtre, à l’ESPACE GO en particulier, et qu’elles citent des phrases écrites par des directeurs artistiques de Montréal pour présenter leur saison.
 
Cette posture de l’auteur serait insupportable et irrecevable si Choinière adoptait une position de supériorité; or, au contraire, Choinière s’inclut dans ce discours. Comme il l’a écrit aux comédiens : « Il y a là quelque chose de désespérant. La pièce n’offre pas de sortie ou d’alternative. Ça serait mentir que de dire : « Voici la solution. » Le spectacle propose plutôt de prendre quelques pas de recul dans l’espoir que se dégage une vue d’ensemble, qui permettra peut-être de voir le capitalisme pour ce qu’il est, c’est-à-dire une idéologie, et non une fatalité face à laquelle on ne peut rien faire. Plus que tout, le capitalisme espère être perçu comme une fatalité qui engendre l’impuissance. Si la pièce propose une quelconque sortie, c’est d’abord de ce sentiment d’impuissance. »
 
 
 

Olivier Choinière dans ses propres mots IV : de la sincérité des marchandises au moment de leur mort

 
Extrait de l’entretien réalisé le 9 décembre 2016 : « Les Jeunes-Filles passent d’un moi à l’autre sans se rendre compte qu’elles étaient quelqu’un d’autre – autre chose – deux minutes auparavant. C’est là que l’on perçoit bien qu’une Jeune-Fille se prend d’abord et avant tout pour une marchandise. Au cours du spectacle, je fais régulièrement mourir des Jeunes-Filles. Ce qu’elles disent à ce moment-là est d’une absolue sincérité. Puis elles renaissent. Mais leur sincérité ne garantit rien, surtout pas une cohérence de sens. »
 
 
 

Quand même, quelques mots sur Tiqqun

 
Tiqqun est le nom d’une revue de philosophie publiée en France et qui n’a connu que deux numéros : Tiqqun, Organe conscient du Parti Imaginaire — Exercices de Métaphysique Critique (dit « Tiqqun 1 », 162 pages, auto-édition, 1999) et Tiqqun, Organe de liaison au sein du Parti Imaginaire — Zone d’Opacité Offensive (dit « Tiqqun 2 », 292 pages, Les Belles-Lettres, 2001) 3. Ce nom de Tiqqun vient d’un terme hébraïque tikkun olam (ou tikkoun olam) qui signifie « justice réparatrice ». Ce concept, développé dans des textes religieux, mystiques et philosophiques juifs, exprime une façon d’envisager la justice entre les humains : il ne s’agit pas de retrouver un illusoire paradis perdu, ou de revenir à un état de pureté innocente, mais de réparer au présent ce qui ne fonctionne pas, ce qui est brisé. Les articles de la revue n’étaient pas signés individuellement, mais on y trouvait les noms des membres du comité de rédaction. Par ses idées radicales, son écriture imagée, son rapport vivant à la littérature, la revue était dans la mouvance de la pensée situationniste, qui prône l’avènement d’une société égalitaire, débarrassée des rapports marchands par l’abolition des États et du capitalisme, afin que les individus s’épanouissent en disposant d’un libre usage d’eux-mêmes. Les textes de la revue relèvent aussi de ce qu’on appelle la trash-théorie, soit l’expression d’une pensée complexe et élaborée qui refuse l’argumentaire ordonné des essais au profit d’une écriture ludique, voire sauvage. En dépit de la douceur du concept original de tiqqun olam, la revue n’y allait pas de main morte : « Quand une civilisation est ruinée, il lui faut faire faillite. On ne fait pas le ménage dans une maison qui s’écroule », peut-on lire dans le premier numéro, où l’on retrouve la première version – proche, somme toute, de la version définitive – de Premiers matériaux pour une théorie de la Jeune-Fille. Signalons finalement que le comité de rédaction de Tiqqun est proche du Comité invisible, l’auteur collectif de l’essai politique radical L’insurrection qui vient, publié en 2007 et qui a inspiré plusieurs leaders des carrés rouges au printemps 2012.
 
 
 

Treize aphorismes à propos de la Jeune-Fille

 
L’essai Premiers matériaux pour une théorie de la Jeune-Fille fait une place importante aux aphorismes et aux exemples lapidaires. Florilège :
 
1. La Jeune-Fille est la figure du consommateur total et souverain; et c’est comme telle qu’elle se comporte dans tous les domaines de l’existence.
2. La Jeune-Fille est la forme la plus pure des rapports réifiés; elle en est donc la vérité. La Jeune-Fille est le condensé anthropologique de la réification.
3. La Jeune-Fille conçoit sa propre existence comme un problème de gestion qui attend d’elle sa résolution.
4. La Jeune-Fille est un absolu : on l’achète parce qu’elle a de la valeur, elle a de la valeur parce qu’on l’achète. Tautologie de la marchandise.
5. La Jeune-Fille sait si bien la valeur des choses.
6. Le caractère rachitique du langage de la Jeune-Fille, s’il implique un incontestable rétrécissement du champ de l’expérience, ne constitue nullement un handicap pratique, puisqu’il n’est pas fait pour parler, mais pour plaire et répéter.
7. La Jeune-Fille n’existe qu’à proportion du désir que l’ON a d’elle, et ne se connaît que par ce que l’ON dit d’elle.
8. L’amour de la Jeune-Fille n’est qu’un autisme à deux.
9. Parvenir à « réussir à la fois sa vie sentimentale et sa vie professionnelle », certaines Jeunes-Filles affichent cela comme une ambition digne de respect.
10. La Jeune-Fille court après la santé comme s’il s’agissait du salut.
11. Selon la Jeune-Fille : Aujourd’hui, ne pas souffrir n’est plus un luxe, c’est un droit.
12. La Jeune-Fille ne vieillit pas, elle se décompose.
13. La Jeune-Fille n’est pas là pour qu’on la critique.
 
 
 

Olivier Choinière dans ses propres mots V : faire face à sa propre vacuité

 
Extrait de l’entretien réalisé le 9 décembre 2016 : « Il s’agit de parler de la vacuité. Comment le discours superficiel de la marchandisation se rend-il jusqu’en moi? Comment faire en sorte que, en entendant ce que disent les comédiens, l’on puisse d’abord dire “Ce n’est pas moi”, puis “C’est un peu moi”, pour arriver au miroir, au cul-de-sac, au “C’est moi”? Comment faire en sorte que l’on reconnaisse la vacuité du discours ambiant, non seulement celle du discours ouvertement marchand, mais celle du discours de gauche, du discours culturel, du discours de la contre-culture? Nous nous illusionnons : comme si nous pouvions vivre dans le système capitaliste sans en faire partie. Ainsi, nous passons notre existence à nous justifier par rapport au capitalisme. »
 
 
 

Olivier Choinière dans ses propres mots VI : le théâtre comme rempart

 
Extrait de l’entretien réalisé le 9 décembre 2016 : « Le théâtre au Québec se perçoit comme étant hors du système capitaliste, comme un rempart, comme le dernier lieu d’une parole libre. Je n’y crois pas. Un théâtre n’est pas une église; nous ne serons pas sauvés. Ma position n’est pas extérieure, mais intrinsèque au système. Car, avec le capitalisme, ceux qui veulent en sortir en sont les meilleurs agents. C’est un système qui vit essentiellement des rébellions, qui les récupère afin d’être encore plus fort. »
 
 
 

En guise de conclusion, un extrait du discours de réception d’Olivier Choinière lors de son attribution du Prix Siminovitch, octobre 2014

 
« Quand j’écris une pièce de théâtre, ce sont ces conventions imposées que je veux mettre en lumière. Ce sont les structures du pouvoir, à commencer par celles que je m’impose à moi-même ou auxquelles j’obéis sans le savoir, que je tente de détourner. Et puisque le théâtre n’échappe pas à ces structures – il est, après tout, l’art des conventions! –, c’est d’abord au théâtre que je m’en prends. Cette charge passe pour moi par la forme. À chaque pièce, je cherche à bâtir un nouveau cadre de lecture, le plus nouveau possible pour moi avec l’espoir qu’il le soit également pour d’autres. Car enfin, tous mes efforts ne visent pas à paraître plus intelligent ou encore à rendre mon produit culturel plus alléchant, mais bien à m’adresser le plus directement possible au spectateur. Si j’aime le rendre actif, acteur et lui donner un rôle, et même parfois lui donner le rôle principal, c’est sans contredit pour signifier sa présence et crier haut et fort que le théâtre ne peut avoir lieu sans lui, et lui permettre d’échapper, pour un court instant, aux codes du divertissement qui l’annulent, le rendent passif, voire carrément absent. Car cette échappée, peut-être infime, minuscule, n’en constitue pas moins un pas de plus vers sa propre liberté. »
 
 
– Paul Lefebvre
 
 

 

Paul Lefebvre est conseiller dramaturgique, traducteur et professeur de théâtre. Il a travaillé au Centre national des Arts comme directeur artistique fondateur de la biennale Zones Théâtrales et adjoint artistique de Denis Marleau, après avoir été directeur littéraire au Théâtre Denise-Pelletier. Il est conseiller à la dramaturgie au CEAD depuis janvier 2010.
 
1. En octobre 2012, l’Espace libre a présenté un spectacle inspiré du même essai de Tiqqun. Il s’agissait de LA JEUNE-FILLE ET LA MORT, une (admirable) création produite par le Bureau de l’APA, conçue et mise en scène par Laurence Brunelle-Côté et Simon Drouin.

2. Publié aux éditions du Trécarré en 2005. Titre original : The Rebel Sell: Why the Culture Can’t be Jammed (Capstone, 2004)

3. On peut lire gratuitement en ligne les deux numéros de Tiqqun : https://bloom0101.org/?parution=tiqqun-1 et https://bloom0101.org/?parution=tiqqun-2