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Un tramway… (reprise) : extraits de critiques

Un Tramway nommé Désir (Reprise)

Retour à la pièce

« Un tramway nommé désir @ l’Espace Go – Chaud comme la mort
L’idée de pouvoir tout bonnement s’assoir, se croiser les bras et zyeuter indiscrètement la grande Céline Bonnier se métamorphoser en Blanche Dubois est venu me piquer au vif dès le départ. Il y avait là une des plus grandes comédiennes du Québec, si ce n’est la plus grande, qui s’apprêtait à jouer l’un des rôles les plus complexes du théâtre contemporain et comme ça, juste comme ça, on pouvait librement s’installer devant elle et se laisser porter par la force de son aura. Ça ne pouvait être que magnifique. J’allais adorer, j’en étais sûr. Mais je n’avais pas prévu ça.
Elle me hante encore.
 
Un tramway c’est une histoire désastreuse de catastrophe émotionnelle. Bonnier incarnant parfaitement la descente aux enfers d’une femme dont l’armure psychologique bâtie sur les pierres de l’illusion et des enflures de l’orgueil, tombe en pièce devant la vérité crue et charnelle du mari de sa sœur, dont on apprécie l’humour grossier au départ mais qui finit par fatiguer. Les autres interprètes sont forts et donnent tout ce qu’ils ont pour traverser la barrière de la pudeur et laisser couler leur salive et leur sang sur les planches, mais au final, Blanche est seule dans cette boîte et c’est quand enfin, elle revient au centre pour saluer la foule qu’on comprend l’ampleur de ce qu’elle vient de nous offrir et ça nous laisse sans voix. Chapeau Céline. »
Max Clark, Voir
 
 
 
« Un désir dérangeant
L’an dernier, le Tramway nommé désir avait traversé l’Espace Go en laissant derrière lui un public enthousiasmé. La pièce mise en scène par Serge Denoncourt est de retour cet hiver.
 
Je suis sortie ébranlée de cette pièce puissante suintante de désir et de sexe. Serge Denoncourt a décidé de ne rien suggérer. On montre tout. Baise, masturbation, viol… Ce qui trouble ce ne sont pas les scènes de nudité ou de sexualité, mais la violence qu’elles comportent. Le désir est bestial, cru; un besoin primaire à combler.
 
Au centre de l’œuvre : Blanche. Personnage complexe qui babille constamment, qui veut toujours qu’on la voie à son meilleur et qui ment continuellement pour enjoliver la réalité. Elle passe de la bonne humeur aux larmes en un instant. Céline Bonnier passe agilement d’un registre à l’autre; de la frivolité, à la violence, à la folie.
Une pièce d’une sensualité brute qui laisse une empreinte derrière elle. »
Marie-Pier Gagnon, Lèche-vitrine
 
 
 
« Un Tramway nommé désir : l’art de la mise à nu
Avec ses tenues chics et ses bonnes manières, Céline Bonnier est venimeuse en Blanche DuBois. Elle est la contradiction incarnée, car on se plaît tour à tour à la détester et à la prendre en pitié. Son interprétation à fleur de peau révèle les facettes d’une femme profondément névrosée. Jean-Moïse Martin est attendrissant dans [son] rôle de géant maladroit en mal d’amour.
 
À l’inverse, Magalie Lépine-Blondeau est lumineuse en Stella DuBois. Elle respire la simplicité de la jeunesse. Tantôt douce et sensuelle, tantôt féline et ingénue, la comédienne exprime une gaieté qui contraste avec le cynisme ambiant.
Patrick Hivon incarne ce rustre macho qui en impose par son physique et son franc-parler. Son Stanley Kowalski est une grande gueule au magnétisme bestial.
 
Un huis clos incandescent
Serge Denoncourt propose une lecture très charnelle de ce classique américain. Sa mise en scène offre une réflexion sur le désir où animalité et concupiscence se confondent. De la posture des comédiens aux jeux de clair/obscur, ce huis clos nous émoustille.
 
Dans ce décor règne une tension sexuelle que les mots et les corps accentuent à chaque instant. La nudité des comédiens sert l’esthétisme de la pièce, car Denoncourt ne fait jamais dans la surenchère. Le metteur en scène prend le parti de l’érotisme pour exprimer le bouillonnement et l’échauffement des sens. Alors oui, certaines séquences sont d’une grande sensualité, mais son adaptation n’en reste pas moins fidèle à l’esprit de Tennessee Williams. »
Un tramway nommé désir est une pièce sulfureuse sur un drame humain, cruel et passionnel.
Tom Campbell, Mazrou
 
 
 
« Un tramway nommé désir, version réussie de Serge Denoncourt
Après le succès obtenu l’an passé, la pièce Un tramway nommé désir reprend l’affiche à Espace Go. Ce classique de l’américain Tennessee Williams écrit dans les années 40 est mis en scène de façon remarquable par Serge Denoncourt, hors des conventions.
 
[L]es cinq comédiens nous offrent une performance engagée et intelligente, mais la palme revient à Céline Bonnier qui campe admirablement son personnage de névrosée et qui sait se transformer avec justesse au fur et à mesure que Blanche glisse dans la folie. La pièce repose en grande partie sur les épaules de cette grande comédienne. »
Micheline Rouette, Alt. Rock Presse
  
 
 
« Ce n’est pas une tâche facile de décrire en quelques lignes l’intrigue de la pièce. L’histoire gravite autour de quatre personnages, tous plus fuckés les uns que les autres. Leurs troubles nous sont révélés au fil de 2 heures et 50 minutes très intenses dans lesquelles tous les acteurs participent à une montée dramatique qui laisse les spectateurs complètement essoufflés.
 
Vu l’étendue d’actrices de talents qui ont osé jouer Blanche DuBois au théâtre et au cinéma, ça doit être super intimidant d’y plonger et d’offrir son interprétation du personnage. J’étais un peu stressé pour Céline avant le début de la pièce, même si j’ai lu les critiques et je savais très bien que tout le monde avait capoté l’an dernier. Je voulais être époustouflé, mais je ne voulais pas que mes attentes affectent mon appréciation de sa performance. À la fin de la pièce, j’étais bouche bée, sans mots, incrédule!
 
Juste imaginer qu’elle se donne autant, cinq fois semaine, j’ai mal aux reins. Bonnier est une machine! Le rôle de Blanche est tellement taxant émotionnellement, Céline avait visiblement de la misère à sortir du personnage durant le salut de la fin. J’avais juste le goût de courir sur scène lui donner un câlin.
 
Les décors et la mise en scène étaient aussi parfaits que les performances. J’ai crié quand je suis rentré dans la salle et que j’ai vu le gros poster du film de 1951 sur le mur. Un beau clin d’œil à ceux qui ont immortalisé la pièce au cinéma, étrangement touchant.
 
Ce que j’ai aimé le plus, par contre, c’est de faire découvrir à mon mari une œuvre que j’aime. Il n’avait jamais vu le film, il ne connaissait pas l’histoire et je lui ai interdit de lire quoi que ce soit sur Internet avant la représentation. Je voulais qu’il soit surpris et qu’il s’abandonne au monde créé par Tennessee Williams, sans notions préconçues. Ç’a été un succès, il a adoré! »
Jeremie Romain, Ton petit look
 
 
 

« Serge Denoncourt mettait au goût du jour l’an passé l’un des plus grand monuments théâtral du siècle précédent, Un tramway nommé désir, qui sous la plume de Tennesse Williams remporta le prix Pulitzer en 1948. Plus connu du grand public par son adaptation cinématographique, interprétée par Marlon Brando et Vivien Leigh, cette histoire devenu mythe apparaît plus actuelle que jamais.
 
Les actrices et acteurs excellent sur tous les fronts, créant une mosaïque de caractères qui viennent enrichir la pièce. On retiendra particulièrement Magalie Lépine-Blondeau, magnifiquement sensuelle et honnête dans le rôle de Stella ainsi que Céline Bonnier, joyaux du théâtre québécois, dans le rôle d’une femme qui a avant tout besoin de se séduire elle-même.&nbs»p;
Alice Caron, PatWhite.com