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Lumières, lumières, lumières : extraits de critiques

Lumières, lumières, lumières

Retour à la pièce

« Virginia Woolf rencontre Evelyne de la Chenelière qui rencontre Denis Marleau. Difficile d’imaginer une alliance plus enthousiasmante, plus prometteuse. Portée par Anne-Marie Cadieux et Evelyne Rompré, la création qui en résulte, Lumières, lumières, lumières, fait bien plus que tenir ses promesses, elle les surpasse. Soyons clair, c’est une véritable perle qui brille en ce moment sur la scène de l’Espace Go.
 
Ainsi, dans la tête de Ramsay et de Briscoe s’agitent des pensées fascinantes sur la société, la politique et la philosophie, les rôles sexuels, la maternité et la création, des propos impérissables auxquels la forme, appuyée sur une éblouissante utilisation de la langue, donne des ailes. Les comédiennes se saisissent de cette exigeante partition avec brio.
 
Dans une matière à ce point musicale, Denis Marleau trouve tout naturellement ses repères. Sa mise en scène est d’une précision sans faille.
 
C’est avec fascination, rien de moins, que l’on observe le dialogue qui s’établit entre les corps, le dispositif scénique imaginé par Max-Otto Fauteux, superbe géométrie réfléchissante, et les projections vidéo, ballet de vagues écumantes savamment orchestré par Stéphanie Jasmin. Tout cela est d’une beauté plastique admirable, et jamais gratuite. Quand ça se termine, on n’a qu’un souhait : que ça recommence. »
Christian Saint-Pierre, Le Devoir
 
 
 

« C’est miraculeux, un moment de théâtre, quand les éléments tombent à leur place sans s’égratigner. Ainsi, à l’Espace Go, cette heure parfaite entre chien et loup… Cette pièce d’Evelyne de la Chenelière est adaptée du roman Vers le phare de Virginia Woolf et livrée dans une mise en scène aussi brillante qu’épurée de Denis Marleau. Que les interprètes aient su rendre si finement le sous-texte tissé d’humour, d’espoirs à moitié comblés et de pulsions inavouables qui agitent leurs modèles, cela participe au miracle en question.
 
Virginia Woolf, une des premières écrivaines de la modernité, avait compris la charge de ces jeux de pouvoir, là où les femmes n’ont pas le gros bout. Cette pièce si réussie, tirée de sa prose, près d’un siècle plus tard, nous rappelle à quel point elle aurait mérité d’être plus vite entendue. »
Odile Tremblay, Le Devoir 
 
 
 
« Evelyne de la Chenelière commence une résidence de trois ans au Théâtre ESPACE GO de bien jolie façon. Une heure qui s’envole rapidement et on souhaiterait que ça continue, on souhaiterait en avoir davantage. C’est une première rencontre fabuleuse entre Evelyne de la Chenelière, Denis Marleau et Virginia Woolf. Une rencontre parfaite entre ces trois artistes-là. Il y a de la lumière dans cette pièce-là, cette parole est libératrice et les comédiennes ont énormément de force et d’aplomb. On ne sort pas de là déprimé, bien au contraire! »
Stéphane Leclair, C’est pas trop tôt!, Radio-Canada
 
 
 

« Magnifique spectacle! »
Catherine Perrin, Médium Large
 
 
 

« Lumineux! L’écriture est remarquablement maîtrisée, chaque mot, chaque récurrence choisis avec soin, le tout avec quelques touches d’humour bienvenues. Denis Marleau, qui nous a habitués à une précision redoutable dans la direction d’acteur et à sa capacité à mettre en lumière le cœur du texte, les enjeux humains et dramatiques fondamentaux, ne fait pas outrage à sa réputation. Sa mise en scène explore brillamment les tensions et les points de rapprochement qui existent entre les deux femmes. Quant aux comédiennes, leur prestation est sans défaut, et elles rendent compte avec une grande délicatesse des émotions parfois tumultueuses qui habitent leur personnage. »
Aurélie Olivier, RevueJeu.org
  
 
 
« Lumières, lumières, lumières porte bien son titre. Servi par un texte magnifique et joué par deux remarquables comédiennes, ce spectacle qu’on peut voir à l’Espace Go confirme ce que je savais déjà : Évelyne de la Chenelière se classe sans peine au sommet de la dramaturgie québécoise, elle qui a su, à l’instar d’une Nicole Brossard, rendre l’abstraction sensible.
 
La scénographie de Max-Otto Fauteux et la mise en scène de Denis Marleau sont au service de cette atmosphère éthérée. Les éclairages donnent à Anne-Marie Cadieux l’allure d’une Madone du Caravage. La représentation est parsemée de moments d’une intense beauté qu’on voudrait figer pour l’éternité.
 
Le spectacle dure une heure, le texte est dense, parsemé d’humour cependant. Cela demande un effort de la part du spectateur, mais l’effort sera amplement récompensé. On sort de l’Espace Go apaisé. On vient de voir quelque chose qui approche de la perfection, un moment exquis de beauté et de réflexion servi sur un plateau d’argent par deux comédiennes exceptionnelles. »
Marie-Claire Girard, Huffington Post
 
 
 

« Evelyne de la Chenelière parvient de brillante manière à extirper les personnages romanesques de Woolf de leur cadre d’origine pour leur donner une vie nouvelle, sur scène, dans le prolongement et l’esprit de l’auteure. Au fil de ce dialogue entre les deux femmes, les temps de verbe vont carrément changer. On passe du présent de l’indicatif au futur antérieur, puis au conditionnel… Un procédé qui aurait pu encombrer ou obscurcir le récit. Pourtant, non, c’est l’une des plus jolies caractéristiques du texte.
 
Les deux interprètes, Anne-Marie Cadieux et Evelyne Rompré défendent bien cette longue partition, même si on croule parfois sous le poids de tous ces mots. La scénographie, par ailleurs, est magnifique. Des projections vidéo de scènes extérieures, rochers, promontoires et mouvements de vagues servent de décor. Comme elles sont projetées sur des miroirs, les personnages se trouvent à être intégrés dans l’image. L’effet est saisissant. »
Jean Siag, La Presse
  
 
 
« Avec Lumières, lumières, lumières, Evelyne de la Chenelière donne un coup d’envoi tout en poésie et en délicatesse à sa résidence de trois ans à l’Espace Go. La mise en scène de Denis Marleau réussit en tous points à imager le dialogue intérieur de ces femmes par des jeux de miroirs qui nous font voir les personnages sous plusieurs angles, affichant les multiples facettes qui peuvent construire l’intériorité d’une même personne. D’ailleurs, le jeu de transparence et de reflets du décor anguleux combiné à un éclairage parcimonieux plonge la pièce dans une atmosphère onirique, qui transporte bien au-delà du réel ou du tangible.
 
La finesse de l’écriture d’Évelyne de la Chenelière dépeint leur introspection tout en douceur et sans jugement, osant même quelques pointes d’humour qui viennent parfois alléger leurs propos. Les véritables phares de la pièce sont Anne-Marie Cadieux (Madame Ramsay) et Évelyne Rompré (Lily Briscoe) lesquelles illuminent la scène même lorsqu’elles sont immobiles, incarnant dans leur moindre souffle toute l’incandescence de ces femmes qui observent avec force et délicatesse le monde qui les entourent.
 
Lumières, lumières, lumières est une de ces pièces qui, malgré son format court de soixante minutes, continue de nous habiter après les applaudissements, témoignant de la grande habileté qu’a l’écriture d’Évelyne de la Chenelière d’évoquer des images mémorables. »
Geneviève Germain, monTheatre.qc.ca
 
 
 

« À l’aide d’une superbe mise en scène de Denis Marleau, l’auteure offre un texte poignant, complexe, qui ne donne aucun répit durant l’heure que dure la représentation.
Si Évelyne Rompré offre un jeu particulièrement intéressant, impossible de passer sous silence la prestation sans faille d’Anne-Marie Cadieux.
 
La longueur même de la pièce, si elle peut surprendre au début, s’avère parfaitement adaptée au propos traité. Les 60 minutes sont très bien employées, et l’on ressort de l’Espace Go satisfait, sans que la gravité du sujet s’avère trop importante à supporter. »
Hugo Prévost, Pieuvre.ca
  
 
 
« Quel bonheur ce fût que de me replonger dans l’univers énigmatique de Virginia Woolf dont j’ai toujours apprécié les personnages féminins forts et uniques. Rappelons-nous qu’à cette époque, c’était plutôt audacieux! Evelyne de la Chenelière reprend aujourd’hui le flambeau en mettant en scène ces deux femmes fortes et indépendantes qui, malgré leur existence opposée, se rejoindront dans leurs pensées, dans leurs désirs d’exister.
 
Très réussie, la mise en scène signée Denis Marleau nous transporte dans un univers teinté de féminité, de douceur et de nostalgie. Le décor simpliste mais très efficace permet de laisser toute la place aux deux figures de la pièce, des personnages magnifiquement interprétés par Anne-Marie Cadieux et Évelyne Rompré, l’une servant aux propos de l’autre.
 
En résumé, une pièce remplie de la profondeur des personnages et de l’authenticité du propos d’une auteure féministe dans l’âme et dans son propos. »
Cathie Bourassa, La Vitrine
 
 
 

« La direction de Denis Marleau est réglée au quart de tour, mais sans bien sûr que le jeu des comédiens ne paraisse artificiel. Mme Ramsay, interprétée par Anne-Marie Cadieux, est un personnage sublime. La mère de famille nous séduit par la richesse de ses réflexions. À ses côtés, Évelyne Rompré incarne de façon remarquable la force brute de l’artiste. LUMIÈRES, LUMIÈRES, LUMIÈRES est un magnifique tableau sur lequel se déposent de petits morceaux d’existence difformes et translucides. »
Émilie Pilote, lesMeconnus.net
 
 
 

« Un texte touchant écrit par Évelyne de la Chenelière. Abordant la mort, l’amour, le rapport entre les sexes, le désenchantement, et ce dans le style de « flux de conscience » de Virginia Woolf, le spectateur passe par une gamme impressionnante d’émotions. Le duo De la Chenelière-Marleau, est assurément gagnant. Les paroles se greffent au mouvement pour former dans l’esprit du spectateur un récit ainsi que des émotions fortes. Le jeu des actrices n’y est certainement pas pour rien, nous transportant, pendant la courte heure de la pièce, dans un univers tout autre. »
Elizabeth Pouliot, Bazoom.ca
 
 
  
« Trois raisons de ne pas manquer cette pièce.
> Le jeu des comédiennes. Autant Anne-Marie Cadieux, lumineuse comme d’habitude dans un rôle complexe qui fait autant rire que pleurer, qu’Évelyne Rompré, qui livre un personnage dense et nuancé dont la voix mesmérisante chante encore dans ma tête.
 
> La mise en scène de Denis Marleau. Avec en fond sonore le bruit des vagues, une grande véranda où se reflètent la mer et les personnages eux-mêmes dans un fascinant jeu de miroirs. Elle est carrément magnifique. On se croirait dans un film… ou un rêve.
 
> Le texte lui-même. Évelyne de la Chenelière signe ici un dialogue absolument fabuleux, éminemment poétique, hypnotique, musical, parfois drôle, généralement touchant, dramatique par moments, dont le fil et la tension ne faiblissent jamais du début à la fin. Du grand art. »
Michael Thornton, CoupDePouce.com

 
 
 
« 3½ étoiles! Il faut voir avec quelle aisance le metteur en scène Denis Marleau et l’auteure Evelyne de la Chenelière ont représenté, dans l’œuvre, la thématique du temps.
 
Anne-Marie Cadieux, en Madame Ramsay, nous touche lorsqu’elle apprend la mort à la guerre de son fils Andrew, alors que Lily Briscoe, interprétée par une Évelyne Rompré tour à tour forte et délicate, porte presque sur ses épaules le récit, notamment en révélant avec émotion à Madame Ramsay les ravages de la guerre, lors d’une belle scène entre les deux interprètes.
 
Il faut enfin mentionner les sublimes décors constitués de murs à la fois aux reflets miroir, mais aussi transparents et/ou renvoyant des projections d’images de vagues. »
Alice Côté Dupuis, laBibleUrbaine.com
  
 
 
« Lumières, Lumières, Lumières est apparu sous la forme singulière d’un poème scénique. Un jeu de transparence, des miroirs, des reflets, un décor anguleux et des projections de vagues: la mise en scène de Denis Marleau, secondé par sa collaboratrice artistique Stéphanie Jasmin, vient nous plonger littéralement dans une atmosphère onirique qui nous emmène au-delà du réel et du tangible, on est directement transporté dans le monde de la pensée.
 
Les miroirs qui nous permettent de voir les personnages sous plusieurs angles réussissent très bien à imager ces multiples facettes qui composent l’intériorité des deux femmes. Le jeu scénique, très épuré, laisse toute la place à la beauté du texte.
 
C’est un véritable questionnement sur la condition humaine que nous livre avec succès la pièce Lumières, Lumières, Lumières. Même s’il ne dure qu’une heure, le spectacle continue de nous hanter après les applaudissements. Peut-être une manière subtile de nous emmener à continuer de réfléchir par nous-mêmes sur le sujet. »
Titouan Moal, Le Culte
 
 
 

« L’utilisation de vagues incessantes en arrière-plan se combine parfaitement à cette prise de parole forte comme une marée, pour mieux hypnotiser le public. »
Sylvie Michelon, Vitamine du jour
 
 
 

« Cette semaine, on craque pour… la scénographie de LUMIÈRES, LUMIÈRES, LUMIÈRES
Mise en scène par Denis Marleau, écrite par Evelyne de la Chenelière à partir d’un roman de Virginia Woolf, Lumières fois trois est porté par Anne-Marie Cadieux et une Évelyne Rompré d’une grande intensité. Une intensité réellement magnifiée par le décor de Max-Otto Fauteux, qui, jumelé à la conception vidéo de Stéphanie Jasmin, nous plonge dans ces vagues qui balaient et s’écrasent sur le récif en même temps que déferlent les mots. »
Natalia Wysocka, Journal Métro