Billetterie

Ceux que l’on porte


Salle 2

14 octobre au 8 novembre
2008

« Une tonne de cendre pis de saleté s’est déposée sur mes souliers, comme une averse de neige. Le seul son que j’arrivais à percevoir était celui de mes pieds dans la cendre. Des fragments de journaux carbonisés brûlaient l’asphalte. Un silence complet. Une auto est rentrée dans le Nuage sans faire de bruit, en diffusant une lumière terne avec ses phares. Ma blonde était là-dedans. Peut-être qu’elle s’en est sortie à temps pis qu’elle est rentrée à la maison… »

 
 
CEUX QUE L’ON PORTE est la première pièce d’un jeune auteur américain qui ose aborder le 11 septembre et les cicatrices béantes laissées dans la ville de New York et dans l’âme de l’humanité. Quand David prend connaissance du choc et qu’il émerge de la cendre des tours et de son amour, la cendre de ses illusions et de sa jeunesse déroutée, il prend la mesure personnelle du nouvel ordre du monde. Le jazz, ses souvenirs, le pont de Brooklyn, une fuite à Rome, l’amour malade et les groupes de soutien aux victimes marqueront son parcours. La pièce d’Andrew Dainoff révèle une facette des effets de l’Amérique sur le comportement humain que le PÀP n’avait pas encore abordée.
 

Devant la banalisation de la gravité ou l’exagération du superflu, où donc un jeune adulte peut-il trouver des routes parallèles, quand ses seuls repères affectifs s’effondrent, quand la mort frappe l’amour et l’amitié, quand la famille est derrière ou à faire, quand la vie nomade devient la seule alternative ? Au fond de lui ou autour de lui ?
 

Vincent-Guillaume Otis, alors qu’il était stagiaire à la mise en scène au Théâtre PÀP en 2007, a précisé son envie de se saisir d’une œuvre qui parlerait de la méfiance de sa génération face à un Occident qui change ses valeurs à chaque doute et son discours à chaque échec. Il a trouvé CEUX QUE L’ON PORTE.