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Escales 16 à 20

Je suis une femme d'octobre

RÉCLAMER NOTRE POUVOIR ET NOTRE PLACE : L’ENQUÊTE NATIONALE SUR LES FEMMES ET LES FILLES AUTOCHTONES DISPARUES ET ASSASSINÉES (2015-2019)

Photo : André Querry
 

 
 

Après des décennies de mobilisation de femmes autochtones à travers le Canada dénonçant l’indifférence et l’inaction devant la violence et un nombre alarmant de disparitions et d’assassinats de filles et de femmes de leur communauté, la GRC publie un rapport, en 2014, où elle fait pour la première fois un portrait national de la situation. On y relate que, en comptant seulement les cas déclarés à la police, les femmes autochtones sont surreprésentées parmi les femmes disparues et assassinées au Canada. Ce faisant, le rapport donne plus de visibilité aux groupes de femmes autochtones qui réclamaient une commission d’enquête nationale indépendante depuis longtemps.
 
En 2015, l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées est mise sur pied et les commissaires font le tour du Canada pour recueillir les témoignages des familles, des communautés, des experts et des Gardiens du savoir. Le rapport publié en 2019 — disponible en ligne gratuitement — permet de comprendre les origines de toute cette violence vécue par les filles, les femmes et les personnes 2ELGBTQQIA autochtones. Appelant à des réformes juridiques et sociales majeures, le rapport est aussi destiné à toute la population canadienne à qui l’on a longtemps caché « l’autre histoire canadienne ».
 
 
Annie O’Bomsawin-Bégin
Membre de la nation des Abénakis d’Odanak
 
La photo est exposée dans la vitrine du Ateliers et saveurs.
Ateliers & Saveurs est la première école en Amérique du Nord à proposer des cours de cuisine, de cocktails et des dégustations de vin dans un même espace! Tous leurs cours publics sont participatifs! Venez toucher, cuisiner, confectionner, goûter, discuter, partager tout en vous faisant plaisir! Vous dégustez vos préparations sur place et recevez directement vos recettes par courriel après le cours!

 
 
 

MANIFESTATION CONTRE LA VIOLENCE POLICIÈRE, 1991

Photo : André Querry
 

 
 

Le 3 juillet 1991, la police de Montréal abat Marcellus François, un homme noir de 24 ans, alors assis dans sa voiture à une intersection, attendant que le feu tourne au vert. Une escouade tactique était à la recherche de Kirt Haywood, un autre homme noir dont la description physique ne correspondait pas du tout avec celle de François. L’un est grand, barbu, avec de longs cheveux; l’autre est petit et rasé. Les communications du SPVM parlent d’une simple « erreur sur la personne », alors qu’un citoyen non armé a été abattu dans son véhicule en un court instant. La SQ fait enquête et, le 26 juillet, ne porte aucune accusation contre le policier qui a fait feu, Michel Tremblay.
 
La mort de Marcellus François et les réactions du SPVM et de la SQ créent un large mouvement de contestation dans la communauté noire de Montréal. Sur la photo, on voit notamment une pancarte qui se lit : « Tous les Blancs se ressemblent-ils? » Il n’est pas rare que les policiers utilisent le prétexte qu’une personne noire innocente ressemblerait à un criminel recherché pour justifier le profilage racial et la brutalité.
 
 
Emilie Nicolas
Chroniqueuse et activiste

La photo est exposée dans la vitrine de Galerie Noël Guyomarc’h.
La Galerie Noël Guyomarc’h propose les collections de bijoux contemporains de créateurs d’une soixantaine d’artistes d’ici et d’ailleurs. Par les différentes collections et expositions présentées, la galerie Noël Guyomarc’h incite les visiteurs à jeter un œil neuf sur le bijou. Bien plus qu’un simple objet décoratif, le bijou est en effet le résultat d’une recherche qui porte à la fois sur la forme et sur le contenu. Comme toute œuvre d’art authentique, un bijou peut donc nous émouvoir, nous séduire, nous faire réfléchir ou nous déranger. Audacieuses et engagées, les œuvres de ces créateurs témoignent d’une diversité des langages et des idées qui caractérisent la production actuelle.

 
 
 

MARCHE MONDIALE DES FEMMES, 2020

Photo : Robert Skinner
 

 
 

En 1995, la Fédération des femmes du Québec (FFQ) organise la marche « Du pain et des roses ». Dans les années suivantes, la FFQ décide d’orchestrer une grande marche féministe internationale pour souligner le passage au XXIe siècle, dans le but de mobiliser les femmes du monde entier autour d’enjeux tels que la pauvreté et la violence.
 
En 2000, ce sont près de 6 000 groupes issus de 163 pays qui y prennent part. La Marche mondiale des femmes est née! Depuis, tous les cinq ans, des marches sont organisées. La Marche mondiale des femmes est devenue le symbole d’un mouvement planétaire et international pour les droits des femmes. Pour l’édition 2020, cinq thématiques sont mises de l’avant : la pauvreté, la violence, l’environnement, les femmes autochtones et les personnes migrantes. Elles sont intimement reliées, tant dans les enjeux qu’elles soulèvent que dans les pistes de solutions qu’elles requièrent.
 
En regardant vers l’avenir, les mouvements féministes doivent prendre en compte les différentes réalités et expériences qui existent entre les femmes. Nous nous dirigeons alors vers un mouvement pluriel pour la justice sociale. Nous nous devons de lutter contre toutes les formes d’oppression que peuvent vivre les femmes, non seulement pour elles, mais au bénéfice de l’ensemble de la société. C’est ce que j’aimerais pour les éditions de la Marche mondiale des femmes auxquelles les générations actuelles et futures prendront part.
 
 
Kharoll-Ann Souffrant
Travailleuse sociale et étudiante au doctorat en service social à l’Université d’Ottawa
 
La photo est exposée dans la vitrine de Le CAP (Centre d’apprentissage parallèle).
Le Centre d’apprentissage parallèle de Montréal a pour mission d’accompagner des personnes présentant des difficultés émotionnelles et psychologiques afin de faciliter leur processus de croissance pour une intégration sociale et/ou professionnelle. Pour ce faire, il leur offre la possibilité de se réaliser au moyen d’activités créatives, thérapeutiques, éducatives et productives.
 
 
 

PHOTO 19

Photo : André Querry
 

 
 
Le 27 juin 2017, Pierre Coriolan est tué par le SPVM dans son appartement du quartier Centre-Sud, à Montréal. L’homme de 58 ans vient d’apprendre qu’il serait évincé de son logement. Il s’agite chez lui, seul. Des voisins appellent la police, qui agit très rapidement une fois arrivée sur les lieux. Coriolan reçoit des balles de plastique, puis est atteint à trois reprises par une arme à feu. Une balle reçue à l’estomac lui sera fatale.
 
Le 2 juillet, Montréal Noir, Hoodstock et Black Lives Matter lancent un rassemblement devant l’édifice HLM où Coriolan a été abattu. En plus des activistes locaux, des groupes de Toronto et de Los Angeles se joignent à la manifestation afin de contribuer à ce que cette tragédie locale reçoive une couverture ailleurs en Amérique du Nord. Malgré une mobilisation importante, peu de journalistes assistent au rassemblement de départ. La manifestation se déplace sur la rue Sainte-Catherine, vers l’ouest, en direction de la Place des Arts, où se déroule le Festival international de Jazz de Montréal. Un noyau de porte-parole décide d’escalader une des scènes principales du festival, inoccupée en milieu d’après-midi, avec l’accord du personnel de la sécurité. Les participants dans la foule se mettent alors à scander « Jazz is Black » en plus des slogans habituels, afin de rappeler aux festivaliers interloqués qu’on ne peut dissocier la musique qu’ils aiment tant des conditions de vie des hommes et femmes qui l’ont, après tout, créée. De la scène, on rend hommage à Pierre Coriolan. À la suite du coup d’éclat, plusieurs médias décident finalement d’accorder plus de place à la manifestation dans les nouvelles du jour.
 
Quelques mois plus tard, une vidéo de l’intervention policière est rendue publique par les avocats de la famille Coriolan. C’est la première fois que la mort d’un homme noir de Montréal aux mains de la police est ainsi capturée sur caméra. Les imaginaires en sont marqués.
 
 
Emilie Nicolas
Chroniqueuse et activiste
 
La photo est exposée dans la vitrine de la Casa del Popolo.
Inaugurée en septembre 2000, la Casa del Popolo est un café végétarien familial à l’ambiance chaleureuse. Ses vocations sont multiples : café équitable, resto-bar salle de spectacle et galerie d’art.
 
 
 

PHOTO 20

Photo : André Querry
 

 
 
Je suis d’ici et de là-bas. Je vis ici pour que là-bas aussi puisse vivre. Je lutte ici pour faire écho aux luttes de là-bas. Femmes d’Haïti, femmes du Québec, femmes du monde, je suis des vôtres, vous êtes des nôtres. Lorsque ma voix s’est élevée au mégaphone, ce froid matin d’hiver, c’était pour que toutes et tous entendent notre déclaration commune contre l’impérialisme canadien sur la terre de Dessalines. C’était pour crier : « À bas les corrompus et les corrupteurs, qu’ils soient ici ou là-bas! »
 
Avec plusieurs camarades, au parc Toussaint-Louverture, cette journée-là, nous étions bien loin de la répression du régime illégitime de Port-au-Prince soutenu par le gouvernement du Canada. Mais en pensée, nous étions tout proches des militants et militantes d’Haïti qui rejettent tout ce qui rime avec l’industrie de l’humanitaire : les forces policières étrangères, les compagnies minières et les guerres. Ici, comme là-bas, nous embrassons la souveraineté populaire.
 
 
Jennie-Laure Sully
Féministe radicale, abolitionniste et internationaliste
 
La photo est exposée dans la vitrine de Fleur de peau esthétique.
Toujours à la recherche de nouveautés et d’innovations, Fleur de peau vous offre des solutions personnalisées qui répondront à tous les besoins. Des soins du visage au maquillage, de l’épilation au laser aux extensions de cils, notre gamme de services est complète! Depuis 25 ans, Fleur de peau est fier de compter parmi les plus sérieuses références en esthétique. Notre équipe d’esthéticiennes et de massothérapeutes professionnelles et expérimentées est heureuse de vous accueillir dans son spa chic au cœur du quartier branché du boulevard Saint-Laurent.