Billetterie

Espace collaboratif

Local 128

Depuis la construction de son nouveau lieu de création en 1995, et même avant dans la petite Manufacture de la rue Clark, le Théâtre ESPACE GO a toujours accueilli en ses murs des compagnies résidentes.

Entre 1995 et 2016, le Théâtre PÀP était compagnie en résidence et a pu prendre part à l’histoire du Théâtre ESPACE GO en présentant au public ses créations. Au cours de la saison 2016-2017, le théâtre a été rénové puis agrandi. Au retour, ESPACE GO a accueilli en ses murs Porte Parole, la compagnie dirigée par Annabel Soutar qui crée et produit des pièces de théâtre documentaire autour d’enjeux sociaux actuels. Au cours des dernières années, la compagnie a connu une grande croissance de ses activités avec des spectacles qui tournent au Québec, au Canada et à l’étranger. L’équipe a vu doubler ses effectifs et le local est rapidement devenu trop petit. Il leur fallait donc plus d’espace pour abriter leur avenir.

 

En septembre 2022, le bureau de la compagnie résidente est donc à nouveau devenu vacant. Les codirectrices générales, Ginette Noiseux et Mayi-Eder Inchauspé, ont souhaité changer la vocation de ce bureau en espace collaboratif, et ce, afin d’accueillir non pas une mais trois jeunes compagnies à créatrices, Magnéto, Onishka et le Théâtre de La Sentinelle, afin de les soutenir dans leur développement, de mutualiser les ressources et de créer une synergie entre les différentes équipes. Un espace pour échanger et se développer. Travailler de la maison, c’est bien, mais pouvoir en sortir parfois, ça fait du bien! Surtout aux abords d’équipements de création.

 

 

 

 

Logo Magnéto

MAGNÉTO

Magnéto est un organisme de création et de production sans but lucratif défendant une activité artistique contemporaine, audacieuse et significative. Ses projets d’écriture rallient différentes disciplines et ont comme point commun de témoigner d’une sensibilité au langage, à la parole et à l’écoute. Il est par ailleurs – et peut-être avant tout – un lieu pour la pensée et l’écriture sous forme de créations; pour les idées en actes. À sa pratique et sa démarche, Magnéto donne accès, en transmettant et diffusant savoirs et expériences dans le cadre de différentes initiatives.

 

Magnéto est sous la direction de l’artiste Marie-Laurence Rancourt. C’est le lieu d’où elle imagine, invente et crée. L’organisme enregistre le contemporain et développe des formes d’écriture où la pensée est mise en mouvement, et ce, par l’élaboration de récits et de questions qui prennent des chemins audacieux par rapport à ceux dans lesquels l’époque semble nous engager, convaincus qu’à ce chapitre, il est impératif de fabriquer de l’imaginaire. Pour se faire, Magnéto se nourrit de la complexité des existences réelles en les considérant comme des relais vers des expériences profondes, et en ayant à cœur de les traduire avec justesse.

 

 

 

ONISHKA

Au croisement de plusieurs disciplines artistiques mais principalement en théâtre, les Productions Onishka est une organisation artistique interdisciplinaire, qui tisse des liens de partage entre les peuples autochtones du monde entier tout en honorant leur diversité, leur richesse et leur résilience.

 

Fondée en 2011 par Émilie Monnet, Onishka crée et produit des spectacles favorisant des collaborations artistiques originales et riches de sens pour offrir un regard neuf sur le monde dans lequel nous vivons. Onishka veut dire ‘réveille-toi’ en Anishnabemowin. Dans cet esprit, nous croyons que la création artistique est catalyseur de transformation sociale et qu’elle permet de remettre en cause comment sont perçues les réalités et les luttes des peuples autochtones.

 

Ancrée à Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal, la compagnie artistique interdisciplinaire Onishka – dont le nom signifie « réveille-toi » en Anishnabemowin – tisse des interconnexions entre les peuples autochtones au Québec, au Canada et dans le monde entier. Les créateur·trices de chaque projet de la compagnie élaborent ensemble une façon de se mettre en relation avec le monde qui puise dans l’ensemble des philosophies, des pratiques et des savoirs provenant de leurs héritages pluriels.
Souvent collaboratifs, les processus de création mis en œuvre par Onishka s’inscrivent dans les lieux et les interrelations qui s’y déploient. Faisant fréquemment appel à des gardiens et gardiennes de savoirs, ces processus intergénérationnels reposent sur une démarche caractérisée par la présence, l’écoute et le soin à l’égard de ce qui nous entoure. Les pratiques artistiques n’y sont pas cloisonnées, mais s’entremêlent entre elles.

 

Dans les processus de création mis en œuvre par Onishka, les relations qui se dessinent au sein du monde tendent à être horizontales. Basées sur une interaction continue entre les artistes impliqué·es, leurs communautés et leurs territoires, les manières de faire et de savoir sont non linéaire, faisant appel à une pratique corporelle et multisensorielle.

 

Générant un sens d’intimité et d’interdépendance, les créations d’Onishka amplifient les voix des personnes autochtones. Le public n’est pas spectateur, mais témoin. Il lui est proposé de vivre une expérience partagée, basée sur la réciprocité.

 

Convoquant la présence expérientielle du territoire, les créations d’Onishka font souvent appel à la documentation sonore, intégrant des extraits d’enregistrements audio d’entrevues. Dans les performances qui en résultent, sont audibles l’atmosphère et les relations qui se tissent entre les personnes qui conversent, par exemple à travers la manière qu’elles ont de siroter le thé.

 

Faisant cohabiter le monde de l’invisible et celui du visible, plusieurs projets d’Onishka ont émergé de rêves. La tenue d’un journal de rêves fait ainsi partie intégrante de la pratique artistique d’Émilie Monnet, pour qui l’univers onirique constitue un terreau de création très fertile. Dans les langues algonquines telles l’Anishnabemowin, il existe un mode de conjugaison des verbes correspondant au temps du rêve. Celui-ci est aussi important que le présent, le passé et le futur, autrement dit la vie éveillée.

 

 

 

 

THÉÂTRE DE LA SENTINELLE

Le Théâtre de La Sentinelle a pour mission de mettre sur scène des artistes et des histoires PANDC (terme contemporain qui désigne les Personnes autochtones, les Noirs et Personnes de Couleur). Il est important pour nous de faire rayonner le visage culturel montréalais. Notre approche est basée sur les discussions, l’échange et le partage des connaissances. Tatiana Zinga Botao, Lyndz Dantiste et Philippe Racine, tous comédiens formés du Conservatoire d’art dramatique de Montréal, ont comme ambition de révolutionner le théâtre québécois et de normaliser la représentation diverse dans la sphère théâtrale pour renforcer la relève artistique des personnes racisées. De par notre identité, nous créons un nouveau langage puisque nous sommes à la genèse de ce qu’est La Sentinelle.

 

Tout part d’un constat frappant : le manque de diversité artistique et la pauvreté des rôles importants sur nos scènes. Il faut saluer les petits pas des dernières années. Toutefois, il nous apparaît évident que tant et aussi longtemps que les décideurs n’auront pas le courage de faire des avancées substantielles, nous artistes venant d’horizons autres qu’entièrement canadienne, seront confinés à des rôles de second ordre ou pire, sollicités seulement pour notre ethnicité, voire « exotisme ». En formant le Théâtre de La Sentinelle, nous avons créé un organe pour accélérer la démarche vers une plus grande inclusion, pour un rayonnement à notre juste valeur.

 

La Sentinelle est une manifestation concrète qu’un changement qui s’opère: la seule compagnie théâtrale dirigée par des Afro-descendant·es canadien·nes ayant comme mandat la création la production de spectacles avec le but d’offrir des rôles de premier plan à des professionnel·les issu·es de la diversité.

Récentes collaborations

Quelques photos